JO 2024: Près de 150 professionnels de santé bénévoles manquent encore à l'appel

Alors que la cérémonie des Jeux Olympiques approche, il manque encore 400 agents de sécurité pour cet événement, le 26 juillet prochain. C'est ce qu'a indiqué mercredi 19 juin le directeur de la sécurité. Mais ce ne sont pas les seuls professionnels recherchés. C'est un chiffre que s'est procuré RMC: il manque également près de 150 professionnels de santé pour les Jeux Olympiques, dont une quinzaine de médecins urgentistes, selon le Comité d'Organisation des Jeux Olympiques (COJO).

Ces professionnels de santé seront déployés pour s’occuper des sportifs mais aussi des spectateurs. En tout, ils sont censés être 3.000 volontaires. Et justement, si c’est si difficile de les trouver, c’est parce qu’ils ne seront pas payés.

Ces médecins doivent être bénévoles. Et choisir le bénévolat, c’était pour ne "pas déshabiller l’hôpital public" en rendant les JO trop attractifs selon le Comité d'organisation. Une stratégie qui se retourne contre lui. Mathias Wargon est le chef des urgences à Saint-Denis, où il est déjà difficile de trouver des médecins.

"Cet été, nous n’aurons pas de vacances et, sur nos rares jours off, ils veulent qu’on fasse du bénévolat? C’est un scandale!", s'indigne-t-il.

Les bénévoles devront trouver leur propre logement

Un point de vue partagé par la CGT Santé. Les policiers recevront une prime pour les Jeux, alors pourquoi ne pas payer les médecins, demande un syndicaliste. Cet urgentiste était d’ailleurs intervenu lors des Jeux Olympiques d'hiver d’Albertville en 1992. Et il avait été payé!

Contacté, le Comité d’organisation se défend. Il rappelle que Paris 2024 est une association qui ne fait pas de bénéfices. Et il annonce que le repas et le transport des bénévoles seront pris en charge. Par contre, ils devront trouver leur propre logement.

Sur 3.000 professionnels de santé volontaires (toutes professions confondues : infirmiers, kinés, médecins du sport, spécialistes, etc), le COJO à déjà 95% de ses effectifs. Ils sont répartis sur une très grande clinique dans le village olympique à Saint-Denis mais aussi sur les sites en province.

Article original publié sur RMC Sport