JO 2024 : « La menace drone est prise très au sérieux, mais il ne faut pas la fantasmer »
Dans six mois, l'esplanade des Invalides accueillera la compétition de tir à l'arc des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Depuis son bureau situé dans l'hôtel fondé en 1674 par Louis XIV, le gouverneur militaire de Paris, Christophe Abad, pourra suivre quelques tirs, sans perdre de vue sa cible et sa mission : assurer la sécurité de centaines d'épreuves, de milliers d'athlètes et de millions de spectateurs. En appui des forces de l'ordre de la préfecture de police et du ministère de l'Intérieur, ce général de corps d'armée aura pour tâche de commander et manœuvrer 10 000 soldats présents dans la capitale et en Île-de-France.
L'opération Sentinelle, déployée au lendemain des attentats de janvier 2015 sur le sol français, prendra cette année une dimension toute particulière. Au-delà des effectifs doublés, les armées seront chargées de répondre à toutes les menaces et risques, qu'ils soient terroristes, chimiques ou même climatiques. À douze jours de la cérémonie d'ouverture, le traditionnel défilé du 14 Juillet ne se fera pas sur les Champs-Élysées, mais sur l'avenue Foch. Une année décidément hors-norme. Le général Christophe Abad a répondu aux questions du Point.
Le Point : Vous allez vivre deux mois exceptionnels avec les Jeux olympiques puis paralympiques de Paris, où des militaires seront aux côtés des forces de l'ordre. Comment prépare-t-on un tel événement ?
Christophe Abad : Cette manœuvre sécuritaire, nous la jouons au quotidien avec l'opérati [...] Lire la suite