JO 2024: quel impact attendu sur l’économie française?

Le projet initial, au moment ou Paris a présenté sa candidature pour les JO, estimait d’un côté le coût à 6,8 milliards d’euros, et de l’autre les bénéfices économiques à 10,7 milliards soit 4 milliards de gains.

Aujourd’hui les coûts ont été officiellement revus à la hausse à presque 9 milliards, les gains à 12 milliards ce qui ne fait plus que 3 milliards de bénéfices, soit 0,1 point de PIB. Les économistes eux, attendent des gains légèrement supérieurs, entre 4 et 6 milliards d’euros.

Pays déjà développé et destination touristique reconnue

Un impact global qui devrait donc être faible car la France est un pays développé, avec peu d’infrastructures construites pour l'évènement. Le pays est, qui plus est, déjà une destination touristique déjà reconnue.

Par contre, de gros impacts sectoriels devraient avoir lieu, dans le tourisme et les transports. Et ce principalement grâce aux 1,2 millions de visiteurs étrangers attendus. Avec la clé 200.000 emplois créés et près de 4 à 5 milliards de recettes fiscales.

Primes pour les forces de l'ordre et RATP

Des dépenses annexes, elles, n’avaient pas forcément été prévues. Par exemple toutes les primes distribuées par les administrations et les entreprises publiques pour les salariés qui seront mobilisés par les jeux.

Jusqu’à 2.500 euros pour les agents de la RATP ou à l’APHP et jusqu’à 1.900 euros pour les forces de l’ordre. Des dépenses annexes mais qui ne sont pas propres aux JO 2024, des précédents ont eu lieu dans le passé avec les autres villes organisatrices.

Les JO, moyen de pression

Les contrôleurs aériens, qui ont fait grève en avril et qui ont mis la pression sur le gouvernement en évoquant de nouvelles actions pendant les JO, ont pu obtenir des augmentations. Si l'accord passé avec la direction est soumis à la discrétion, les augmentations seraient de l'ordre de 226 à 1 001 euros net par mois, en fonction des catégories, selon Les Echos. Ainsi qu'une augmentation augmentation "significative de leurs pensions de retraite à partir de 59 ans", selon la même source.

Pour ce qui est des cheminots, l'accord sur les retraites récemment conclu et qui a valu la convocation à Bercy de Jean-Pierre Farandou - PDG de la SNCF qui s'en ira après les JO - permettra de cesser l'activité avant la retraite, avec plus d'un an non travaillé et rémunéré à 75% selon les catégories.

En ce qui concerne les produits alimentaires, ce sont surtout les bières, pizzas et chips qui devraient profiter des JO, mais uniquement à Paris et surtout dans les magasins de proximité.

Article original publié sur RMC Sport