JO 2024 (escrime): Thibus toujours sélectionnable malgré une suspension provisoire pour dopage? La réponse du DTN
Le compte à rebours est lancé. À un peu plus de deux mois des JO de Paris 2024, Ysaora Thibus ne sait toujours pas si elle pourra être de la fête. La fleurettiste tricolore est suspendue provisoirement depuis le 9 février dernier et la révélation d’un contrôle positif à l’ostarine, une substance synthétique conçue pour imiter les effets de la testostérone interdite par l’Agence mondiale antidopage.
Lundi 13 mai, Thibus jouait sa participation aux JO devant le tribunal disciplinaire de la Fédération internationale d’escrime (FIE). La Tricolore devait notamment s’appuyer sur des expertises scientifiques pour prouver qu’elle a été contaminée à l’ostarine en embrassant son conjoint, Race Imboden, ancien escrimeur désormais dans le staff de la Française.
Alors que la Thibus n’a plus accès à l’INSEP ou à d’autres complexes reconnus à cause de sa suspension provisoire, Jean-Yves Robin, le DTN de la Fédération française d’escrime, veut temporiser. Pour lui, pas question de trancher le cas de la fleurettiste, 17e et toujours première Française au classement mondial, en vue d’une sélection pour les JO.
"Tous les cas de figure sont appréhendés"
"Pour l'instant, elle est en cours d'une suspension par le biais de la FIE. En fonction des résultats elle sera sélectionnable et elle pourra être rattrapée mais c'est une temporalité qu'on ne domine pas", a confié Jean-Yves Robin au micro de RMC Sport, ce mardi 14 mai. "On suit l'évolution de sa défense. Elle a pu se défendre et c'est très bien, maintenant on attend la réponse qui sera faite par la commission. Espérons que ça se passe bien et qu'elle revienne parmi nous."
À la question de savoir s’il envisageait quelqu’un pour remplacer Thibus, le DTN a laissé la porte ouverte. "Tous les cas de figure sont appréhendés. On doit pouvoir se présenter aux Jeux avec une équipe compétitive, avec ou sans elle", a-t-il assuré.
Côté équipe de France, le coup a été dur à encaisser mais on garde espoir et confiance. "Ysa n’est pas une tricheuse", répétaient certains membres des Bleus ces dernières semaines. La Fédération française d’escrime a pris ses précautions. Elle compte dévoiler les sélectionnées au fleuret féminin pour les Jeux le 5 juillet, soit le délai maximum imposé.