JO-2024 : Clarisse Agbegnenou avait un bon argument pour prétendre à nouveau être porte-drapeau

Clarisse Agbegnenou, ici s’exprimant lors d’un événement à l’ambassade de France à Tokyo, le 8 mars 2024.
YUICHI YAMAZAKI / AFP Clarisse Agbegnenou, ici s’exprimant lors d’un événement à l’ambassade de France à Tokyo, le 8 mars 2024.

JEUX OLYMPIQUES - Il y a trois ans aux Jeux olympiques de Tokyo, Clarisse Agbegnenou avait été porte-drapeau de la délégation française (en compagnie du gymnaste Samir Aït Saïd).

Mais selon les règles dévoilées cette semaine par le Comité olympique français (CNOSF), les prétendants à ce statut pour les Jeux de Paris devront entre autres avoir déjà participé à la compétition, ne pas avoir été condamnés pour dopage, mais surtout ne pas déjà avoir été porte-drapeau dans de précédentes éditions.

Une décision qui frustre la judoka de 31 ans. Déjà, très peu de temps avant que les règles sur le choix des deux porte-drapeaux français olympiques ne soient dévoilées et au moment où était publié un sondage révélant que Teddy Riner et Kylian Mbappé étaient plébiscités (mais désormais inéligibles), Clarisse Agbegnenou avait ironisé sur X, elle qui figurait dans ce sondage en tête des favoris pour occuper ce poste chez les femmes.

« Exceptionnel ! Ce sondage tombe à pic. Il y a les Français et les chiffres qui expriment une certaine volonté et de l’autre côté des personnes œuvrent en backstage pour imposer des conditions discriminantes pour désigner les porte-drapeaux », écrivait-elle en partageant un lien vers le sondage en question.

Des JO de Tokyo au goût amer, sous Covid

Ce dimanche 17 mars, dans une story Instagram, la judoka est revenue sur son coup de gueule, mettant notamment en avant l’absence de spectateurs à Tokyo il y a trois ans.

« Bien sûr, j’entends qu’il faut que d’autres personnes soient porte-drapeaux aussi, si elles veulent vivre ce moment magique ! Je voulais me représenter parce que ce n’a pas été facile aux JO de Tokyo, on a fait une cérémonie d’ouverture en masque, sans public, ça reste donc une chose que j’ai faite à moitié », argumente-t-elle.

« Je ressens un petit goût d’inachevé. Mais fait quand même. C’est pour cela que pour moi, ça ne donne pas le droit de nous écarter en créant de nouvelles règles », poursuit Clarisse Agbegnenou, qui ne devrait pas dormir au village olympique pendant les Jeux. « Vous savez, pour pouvoir prétendre à être porte-drapeau, c’est déjà assez complexe ! Aussi complexe qu’un concours de Miss France. »

Dans sa story Instagram, la sportive assure aussi qu’elle aurait laissé sa place si une autre judoka qualifiée pour les JO avait été intéressée pour être porte-drapeau.

Pour la première fois, les quatre porte-drapeaux des équipes olympiques et paralympiques seront élus par leurs pairs. Les fédérations pourront présenter chacune un candidat et une candidate. Le vote sera ensuite réalisé avec l’intégralité des athlètes de la délégation française. Les noms des quatre élus devraient être dévoilés mi-juillet.

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