JO 2024: après Taylor Swift, Paris La Défense Arena se prépare à installer ses deux piscines

C'est le début d'un chantier de deux mois avant le premier grand test. Trois jours après le dernier des quatre concerts spectaculaires de Taylor Swift, la salle Paris La Défense Arena a officiellement été confiée au comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024. La remise des clés symbolique s'est effectuée mercredi 15 mai en présence de l'ancien escrimeur et ministre des Sports Jean-François Lamour, vice-président du propriétaire Ovalto, et Denis Navizet, responsable en chef de la natation pour les JO.

"C'est une vraie fierté, s'est réjoui Jean-François Lamour. C'est une salle immense de 45.000 spectateurs, très moderne. Il faut l'apprivoiser, cette salle. Nous allons être à leurs côtés. À eux de monter les piscines et d'être à l'oeuvre pour accueillir les épreuves. Mais on est à l'écoute de leurs demandes, de leur offrir les meilleures conditions possibles".

Pendant cette période olympique, les anneaux viendront remplacer le logo de l’Arena le 5 juin, mais la salle va conserver son nom. Au départ, il était question que les épreuves de gymnastique s'y déroulent. La natation a finalement pris le dessus en octobre 2019.

"Je ne dis pas que cette salle a été conçue pour accueillir les Jeux. Mais dans la tête de Jacky Lorenzetti, son propriétaire et concepteur, il y avait cette idée que cette salle deviendrait olympique un jour, assure Jean-François Lamour. Elle a su accueillir des concerts, des matchs de rugby et d'autres événements. Accueillir les Jeux, pour une salle de cette ampleur, unique en Europe, c'est quelque chose d'exceptionnel".

Un bassin de compétition, un autre d'entraînement

Depuis la fin des concerts de Taylor Swift le 12 mai, les équipes se sont chargées de vider entièrement l’Arena, pour la mettre à disposition de Paris 2024, qui a démarré les travaux au matin du 15 mai. Première étape: rehausser le niveau du plancher à l’aide de "plages échafaudées", et le mettre à niveau de la piscine (2,30 mètres). Celle-ci sera posée directement sur le sol. Ces piscines arrivent en kit, sont montées dans l’Arena, puis seront envoyées en Seine-Saint-Denis après les Jeux. Les premiers éléments de la piscine arrivent dans la semaine du 20 mai. Il y aura deux piscines: une pour les compétitions, une autre d’entraînement. La salle va être coupée en deux, dans le sens de la largeur, par la tribune de 1.000 places réservée aux médias.

D’un côté, donc, le bassin de compétition avec environ 15.000 places pour les spectateurs (l’équivalent de la moitié des gradins). De l’autre, le bassin d’échauffement. Le remplissage des piscines va démarrer à la fin du mois de juin (20 ou 27). Une procédure qui durera deux jours. Des trous ont été percés dans les murs de l’Arena l’été dernier pour faire passer les grosses canalisations. L’eau est prise directement dans le réseau de la ville de Nanterre.

"C'est un défi, mais ça va très bien se passer, j'en suis convaincu. (...) Il y a eu très peu d'adaptation finalement pour installer les deux bassins. On aurait pu imaginer que le poids de l'eau pose problème sur les fondations, mais pas du tout. Tout ça est calculé", affirme Jean-François Lamour. "Quand on va voir les lumières s’allumer et les athlètes concourir, on saura que c'était la bonne solution", anticipe Denis Navizet.

700.000 spectateurs attendus

Un premier test est prévu le 13 juillet avec des nageurs de Nanterre. Quant aux épreuves de natation, elles sont prévues du 27 juillet au 4 août. Mais la salle accueille aussi les tournois de water-polo, avec les finales programmées les 10 et 11 août.

Avec deux sessions par jour, 30.000 supporters sont attendus quotidiennement, 700.000 au total sur l'ensemble des Jeux olympiques et paralympiques.

Article original publié sur RMC Sport