Les JO de 2024 à Paris font face à un péril central : le piratage des chronomètres

chronomètre JO
chronomètre JO

Ce 23 avril 2024, des magistrats du parquet de Paris présentent à une flopée de journalistes les grands enjeux du moment. Forcément, ils évoquent les Jeux olympiques de Paris, qui vont commencer dans moins de 90 jours. Et à l’occasion d’un point sur l’état de la menace, ils évoquent le risque d’un piratage des systèmes de chronométrage. Dans ce cas de figure, la manipulation des chronomètres utilisés pendant la compétition fait, en effet, presque figure de passage obligé. Les médias citent régulièrement ce péril, compréhensible pour le grand public.

Mais, paradoxalement, si le piratage des chronomètres est fréquemment mis en avant, on n’en sait pas beaucoup plus sur les risques et les failles. Contacté par Numerama, Omega, le fournisseur officiel des Jeux, n’a ainsi pas souhaité répondre à des questions autour de la sécurité informatique de ses matériels déployés lors de ce grand événement sportif. Un mutisme qui peut s’expliquer notamment par le souhait de la marque de luxe de ne pas contrarier une communication bien calibrée.

La stratégie de la sécurité par l’obscurité

Comme le rappelle le magazine spécialisé sur l’horlogerie Europa Star, la firme suisse, une filiale de Swatch Group, « a fait de sa participation aux olympiades un élément central de son storytelling, dont l’objectif est de renforcer son ancrage historique de marque de haute précision. » Certes, le doctorant en histoire et sociologie du sport Guillaume Rayot,

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Crédits photos de l'image de une : Source : Numerama avec Midjourney