Jim Lee, président de DC Comics : « Il y a sûrement trop de contenus superhéroïques aujourd’hui »

Jim Lee revient sur 35 ans de carrière.   - Credit:John Nowak/WarnerMedia
Jim Lee revient sur 35 ans de carrière. - Credit:John Nowak/WarnerMedia

Jim Lee est aux dessinateurs de super-héros ce que Michel-Ange était à la peinture. Un pionnier, qui aura su imposer sa griffe détaillée et dynamique dans une décennie 1990 cauchemardesque pour l'industrie du « comic book ». On a appris à l'aimer lors de ses débuts très remarqués chez Marvel – avec 8 millions d'unités écoulées, son X-Men#1, publié en 1991, est d'ailleurs toujours la bande dessinée la plus vendue de l'histoire des États-Unis. Puis on l'a adoré en métronome créatif du côté de DC Comics. Notamment quand en 2011, il offre un nouveau souffle à Superman et sa bande via la New 52, refonte complète des publications de la maison d'édition américaine, très justement traduite en « Renaissance DC » dans l'Hexagone. Un sauvetage dans les règles de l'art.

En 35 ans d'une carrière décidément bien remplie, Jim Lee aura croqué pour et aux côtés des plus grands, du sépulcral Punisher : an Eye for an Eye (codessiné avec Carl Potts pour Marvel en 1991), au nettement plus coloré Superman : Pour demain (For Tomorrow en VO, écrit en 2004) en passant par l'inoubliable Batman : Silence (Hush en VO, scénarisé en 2002) – dont il est d'ailleurs dit qu'il sera la principale inspiration de la suite du The Batman de Matt Reeves, prévue pour 2026.

Pourtant, en découvrant ce gourmand bonhomme et son petit mètre soixante dans les locaux franciliens de Warner Bros. Discovery, à Neuilly-sur-Seine, on ne peut s'empêcher de croire que l'on a face à nous un ami de longue date. Co [...] Lire la suite