Le jihadiste français Tyler Vilus condamné à 30 ans de réclusion criminelle

Tyler Vilus est l'un des premiers de sa génération à gagner la Syrie, dès la fin 2012, et l'un des rares individus encore vivants à en être revenu. Devenu policier de l'EI, il a participé à l'exécution filmée de deux prisonniers d'une balle dans la tête.

Le jihadiste Tyler Vilus, émir du groupe Etat islamique et figure de la galaxie terroriste française, a été condamné vendredi à 30 ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté des deux tiers, pour des crimes commis en Syrie de 2013 à 2015. Le président a expliqué à Tyler Vilus que la cour avait "décidé de ne pas prononcer" de perpétuité, "ce qu'il était possible de faire", la justice l'ayant jugé coupable de toutes les infractions, y compris sa participation à l'exécution de deux prisonniers, mais qu'elle avait voulu lui "laisser une lueur d'espoir" pour qu'il puisse "évoluer".

Estimant que l'attitude de l'accusé n'avait guère été encourageante, le président Laurent Raviot a toutefois souligné qu'il avait "reconnu un élément très important" en finissant par avouer son intention de "mourir les armes à la main" lorsqu'il avait quitté la Syrie à l'été 2015. Saluant le début d'un cheminement, le magistrat a appelé le jihadiste à bien réaliser la façon différente "dont la justice est rendue dans une République comme la nôtre et la manière dont la justice a été rendue à Shaddadi en avril 2015".

C'est dans cette ville de l'est de la Syrie que Tyler Vilus, devenu policier de l'EI, a participé à l'exécution filmée de deux prisonniers d'une balle dans la tête. Visage découvert, équipé d'un talkie-walkie et d'un pistolet automatique, Vilus se tient debout, à deux mètres des bourreaux. Il a été jugé coupable de ce crime, qu'il n'a jamais reconnu, affirmant à l'audience qu'il se trouvait là un peu par hasard "à la sortie de la mosquée". Pour l'accusation, Tyler Vilus ne faisait là qu'exercer "sa fonction de policier": "Il fait partie de l'unité chargée d'infliger les châtiments, il est parfaitement logique qu'il(...)


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