Les Jeux finis, Poutine à nouveau réprime

Russie . Après une magnanimité de quelques mois, de nouvelles condamnations frappent les dissidents.

Les Jeux de Sotchi à peine terminés, le régime de Vladimir Poutine renoue avec une de ses activités favorites : réprimer les voix dissidentes. Hier, sept jeunes opposants, accusés de «troubles massifs» lors d’une manifestation contre l’investiture de Poutine pour un troisième mandat de président, ont ainsi écopé de peines allant jusqu’à quatre ans de détention. La seule femme jugée dans ce groupe a eu un sursis. Ce verdict a suscité l’opprobre dans les rangs de l’opposition. «C’est un jugement injuste, on les a condamnés pour des troubles massifs qui n’ont pas eu lieu», a déclaré l’ex-dissidente soviétique Lioudmila Alexeeva, venue soutenir les prévenus.

Provocation. Ce 6 mai 2012, des milliers de manifestants sortent sur la place Bolotnaïa, lieu emblématique de la contestation des législatives de 2011, pour protester contre le retour au Kremlin de Vladimir Poutine. Alors que les protestations qui se poursuivent depuis des mois ont toujours été pacifiques, des débordements se produisent. Selon le parquet, ces affrontements entre manifestants et forces de l’ordre font alors 82 blessés dans les rangs de la police.

L’opposition crie à la provocation. Le journal Novaïa Gazeta dénonce les agissements des jeunesses pro-Kremlin. Pour tous, il est clair que, réélu et réinstallé au pouvoir, Poutine vient de siffler la fin de la récré. Les gestes d’hostilité envers la dissidence s’enchaînent : mise en accusation puis condamnation des punkettes des Pussy Riot, poursuites contre la figure de proue de l’opposition, le blogueur anticorruption Alexeï Navalny, interpellations de dizaines de personnes liées à l’action de mai 2012, des manifestants ordinaires pour la plupart, et placement en résidence surveillée du leader de la nouvelle gauche, Sergueï Oudaltsov, dont le procès s’est ouvert mardi dernier.

Après ce regain répressif, deux manifestants, qui ont admis avoir été coupables de (...)

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