Yahoo Actualités Ces jeunes qui trouvent leur prochain boulot sur les apps de rencontre
Sur les applications de rencontre, Grace Ling préfère la qualité à la quantité. Elle a soigné son profil, en indiquant ses centres d’intérêt.
Mais la jeune femme ne recherche pas l’amour, raconte le quotidien économique américain The Wall Street Journal. Elle veut seulement faire des rencontres amicales… et professionnelles.
Cette stratégie paie : Grace Ling a réussi à décrocher des entretiens d’embauche.
Comme le rapporte le Wall Street Journal, elle est loin d’être la seule à swiper à la recherche de perspectives professionnelles.
Depuis la pandémie, lorsque le taux de chômage a augmenté chez les jeunes, ces derniers ont commencé à avoir recours à des méthodes “non traditionnelles” dans leur recherche d’emploi.
Pour Eliana Goldstein, une coach professionnelle établie à New York, c’est une méthode tout à fait valable. “Dès que vous pouvez réseauter, vous devriez le faire”, résume-t-elle dans le Wall Street Journal.
Elle pense même à encourager ses clients à utiliser les applications de rencontre dans leurs recherches, confie-t-elle au quotidien américain.
Car les applications de rencontre sont aussi utilisées par les recruteurs. À l’instar de Brandon Tamayo, spécialiste en compliance de 30 ans vivant à Chicago, qui scrute les profils de Grindr à la recherche de la perle rare qui rejoindra son entreprise.
Sur l’application, il parle chaque jour avec 30 ou 40 personnes. Il a alors eu l’idée d’“exploiter cette occasion” à des fins professionnelles, raconte-t-il au Wall Street Journal.
Cette pratique est devenue une norme : près d’un quart des utilisateurs de Grindr ont créé un profil pour réseauter, évalue le quotidien économique.
Même George Arison, patron de Grindr, a déjà recruté des personnes qu’il avait rencontrées sur l’application.
Grindr supplantera donc LinkedIn ? Peut-être : “L’application est connue pour sa fonction de rencontre, mais l’entreprise la présente plus largement comme un endroit où rencontrer des personnes avec lesquelles on est sur la même longueur d’onde”, avance George Arison.
