"Nos jeunes souffrent": des maires appellent à rouvrir les boîtes de nuit pour éviter les soirées sauvages

Une discothèque  (Photo d'illustration) - Ina FASSBENDER / AFP
Une discothèque (Photo d'illustration) - Ina FASSBENDER / AFP

Y aura-t-il des discothèques ouvertes cet été? Ces établissements de nuit n'ont jamais rouvert leurs portes depuis le premier confinement au printemps 2020, soit depuis plus d'un an. Une fermeture qui compromet la capacité effective de certains lieux à rouvrir lorsque cela sera autorisé. En août dernier déjà, plus de 300 discothèques avaient déposé le bilan, avait indiqué Patrick Malvaës, président du syndicat national des discothèques, sur France Bleu Paris.

"Pour les boîtes de nuit, je ne suis pas en mesure de donner un horizon", a concédé le Premier ministre Jean Castex mardi 11 mai sur France 2, alors que le déconfinement par étapes annoncé par Emmanuel Macron a été amorcé le 3 mai.

"Pour l'instant on ne leur a pas donné de date, mais j'ai reçu [les exploitants de discothèques, NDLR] la semaine dernière en leur disant qu'au 15 juin au plus tard on leur donnera une date prévisionnelle de réouverture", a déclaré Alain Griset, ministre délégué aux PME, le 10 mai sur BFM Business.

"Apercevoir le bout du tunnel"

Dans une tribune publiée ce jour par Le Parisien, une quinzaine de maires des littoraux français appellent à "faire le choix d'un déconfinement responsable" en rouvrant ces établissements festifs. Selon eux, "les récentes annonces (...) ont permis à la France entière d'espérer enfin apercevoir le bout du tunnel", sauf pour les discothèques.

"Un drame pour toute une profession, mais aussi pour les Français et leur envie de pouvoir faire la fête", appuie la tribune, rédigée à l'initiative du maire Les Républicains (LR) de La Baule Franck Louvrier et l'homme d'affaires Jean-Roch, propriétaire notamment du VIP Room à Saint-Tropez.

"413 discothèques sont en train de disparaître définitivement: ce chiffre représente une discothèque sur quatre", poursuit le texte, également signé par les maires de Saint-Tropez Sylvie Siri, de Deauville Philippe Augier, de Ploemeur Ronan Loas (DVD), de La Grande-Motte Stéphan Rossignol (LR) ou encore du Touquet-Paris-Plage Daniel Fasquelle (LR).

Réouverture demandée "dès le 30 juin"

Outre "la catastrophe économique", les maires disent craindre "le désordre et le risque sanitaire" induit par "des fêtes sauvages et désorganisées" qui feront "inévitablement leur apparition" et susciteront "à juste titre l'indignation car elles ne respecteront évidemment pas les normes sanitaires et sécuritaires".

Les signataires mettent également en avant le fait que "nos jeunes souffrent depuis près de 18 mois de cette vie si particulière" et demandent une réouverture "dès le 30 juin".

Les édiles prônent pour ce faire le déploiement de la vaccination ainsi que la généralisation d'un pass sanitaire ou test PCR négatif pour pouvoir se rendre en boîte de nuit. "Généralisons les purificateurs d'air (...), mettons à disposition des lieux extérieurs éphémères similaires aux terrasses", écrivent-ils aussi.

Une réouverture nécessaire au "bien-être"

Le "bien-être [de nos concitoyens] est notre priorité. Celui-ci ne pourra exister sans des moments de détente comme les fêtes organisées par les professionnels de la nuit", croient savoir les signataires.

"Dès qu'on pourra rouvrir les discothèques on le fera", a assuré ce lundi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ce lundi sur RTL, interrogé sur la tribune. "Il y a une clause de revoyure qui est fixée à la mi-fin juin, donc à la mi-fin juin on pourra dire aux discothèques ce qu'il en est", a poursuivi le secrétaire d'Etat.

Article original publié sur BFMTV.com