Jeûner pour se protéger contre la salmonelle ?

Le jeûne a diminué les signes d'infection bactérienne par rapport aux souris nourries.

Éliminer les toxines, purifier sa peau ou perdre du poids, les adeptes du jeûne lui trouve de très nombreux bienfaits. Et une nouvelle étude pourrait leur donner une raison de plus d’adopter ce rituel.

Selon une nouvelle étude, publiée dans PLOS Pathogens le 5 août dernier, jeûner avant et pendant une exposition à la bactérie Salmonella enterica a aidé les souris à se protéger de cette infection. Dans cette étude, menée par des chercheurs de l’Université de la Colombie Britannique, des rongeurs ont été à jeun pendant 48 heures avant et pendant l'infection orale via la bactérie Salmonella enterica sérovar Typhimurium.

Résultats ? Le jeûne a diminué les signes d'infection bactérienne en éliminant, notamment, presque tous les dommages et inflammations des tissus intestinaux. Lorsque les animaux à jeun ont été réalimentés pendant un jour après leur jeûne, il y a eu une augmentation spectaculaire du nombre de bactéries bien que l'inflammation soit toujours atténuée par rapport à la normale.

Des bienfaits pour plusieurs bactéries

Toutefois, les effets bénéfiques n'ont pas été constatés quand les souris étaient exposées à la bactérie par voie intraveineuse plutôt que par voie orale. De plus, des analyses des microbiomes ont montré des changements significatifs associés au jeûne et à la protection contre les infections. Enfin, les résultats positifs ont également été rapportés sur la bactérie Campylobacter jejuni.

"Ces données suggèrent que le jeûne thérapeutique ou la restriction calorique a le potentiel de moduler de manière bénéfique les maladies gastro-intestinales infectieuses et potentiellement non infectieuses", concluent les chercheurs. Avant de préciser : "Nos recherches mettent en évidence le rôle important que jouent les aliments dans la régulation des interactions entre l'hôte, les agents pathogènes entériques et le microbiome intestinal. Lorsque la nourriture est limitée, le microbiome semble séquestrer les nutriments qui restent, empêchant les agents pathogènes d'acquérir l'énergie dont ils ont besoin pour infecter l'hôte. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, le jeûne ou l'ajustement de la prise alimentaire pourraient être exploités thérapeutiquement pour moduler les maladies infectieuses à l'avenir".

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