Un jeune autrichien de 10 ans sauvé par un implant crânien imprimé en 3D

Un jeune autrichien de 10 ans sauvé par un implant crânien imprimé en 3D

Quand le père de Félix l'a découvert inanimé dans la forêt, le crâne ouvert et saignant abondamment, il a forcément pensé au pire. Son premier réflexe a été de stopper l'hémorragie et d'appeler les secours.

Félix, 10 ans, participait à des travaux forestiers à Ulrichshögl, en décembre dernier dans la Bavière voisine, quand l'accident s'est produit. Alors qu'il manipulait un treuil, celui-ci lui est tombé dessus, le percutant violemment à la tête.

Commence alors une véritable course contre-la-montre contre la mort et l'angoisse.

Felix est rapidement héliporté en Autriche pour y être soigné à l'hôpital universitaire de Salzbourg.

Les dommages causés au crâne sont très graves. L'os a été complètement détruit.

"La blessure au crâne rappelait, en réalité, davantage une blessure par balle, explique le neurochirugien Johannes Pöppe. [Le treuil qui a heurté le crâne] a pratiquement fait exploser le crâne et a également pénétré le cerveau. Cela a détruit l’os à tel point que nous avons dû non seulement retirer la partie détruite, mais aussi une partie beaucoup plus grande afin de soulager le cerveau et d’éliminer le gonflement du cerveau".

Très vite l'option d'une prothèse est avancée. Et c'est le laboratoire d'impression 3D de l'hôpital universitaire qui va la produire. Elle sera fabriquée à partir d'un plastique spécial en étroite collaboration avec les médecins traitants et sera surtout réalisée extrêmement rapidement.

L'implantation de la prothèse sera programmée une semaine après l'accident. La seule du genre en Europe, selon l'hôpital.

Et ce fut un succès.

Monika, la mère de Félix : "Quand il [a ouvert] les yeux et [est sorti] du coma, tu ne sais pas s'il te connaît encore, s'il peut bouger, s'il est paralysé, s'il peut encore parler, rien. Et c'était incroyable quand il a ouvert les yeux et nous a immédiatement reconnus, était capable de parler, était capable de bouger. C’était tout simplement un miracle pour nous."

L'enfant étant toujours en pleine croissance, la question est de savoir comment la prothèse va se comporter. Mais le neurochirurgien n'est pas inquiet. "Bien sûr, nous espérons que cela guérira parfaitement", dit-il, "qu'il n'y aura pas d'infections ni de complications. Et que, dans un an, nous pourrons lui dire en gros qu’il n’a plus vraiment besoin de s’en inquiéter, qu'il sera, espérons-le, guéri sans aucune conséquence."

Depuis, Félix est sorti de l'hôpital. Il conserve une longue cicatrice qui disparaîtra lorsque ses cheveux repousseront.