La «jeune Afghane» de National Geographic accusée dans une affaire de faux papiers pakistanais

Le photographe Steve McCurry pose à côté la célèbre photo de la «Jeune fille afghane», lors d'une exposition à Hambourg, en Allemagne, le 27 juin 2013.

La femme dont le visage est probablement le plus célèbre d'Afghanistan se serait réfugiée au Pakiskan voisin, avec sa famille. Elle aurait tenté d'obtenir des papiers en faisant croire qu'elle était née à Peshawar.

La célèbre «jeune Afghane» aux yeux verts immortalisée dans les années 80 par le National Geographic est revenue sur le devant de la scène cette semaine au Pakistan voisin, accusée par les autorités d’avoir obtenu frauduleusement des papiers d’identité. L’image est saisissante: les mêmes yeux verts, clairs, purs, hypnotiques, le même tracé des lèvres, sur un visage qui a changé, vieilli et désormais ceint d’un voile noir ne laissant s’échapper qu’une mèche de cheveux.

Selon plusieurs responsables pakistanais sous couvert d’anonymat, c’est bien Sharbat Gula, icône du célèbre portrait, qui figure sur une photo apposée en avril dernier sur un formulaire de demande de carte d’identité au Pakistan, pays voisin de l’Afghanistan. Le prénom, la photo, la date de naissance, les enfants, le nom du mari, tout colle, sauf le lieu de naissance. Le formulaire mentionne Peshawar, carrefour du nord-ouest du Pakistan, où vivent au moins 1,6 million de réfugiés afghans déclarés qu’Islamabad pousse aujourd’hui à rentrer dans leur pays.

La «jeune Afghane», qui irradia la Une du National Geographic de juin 1985, puis y figura à nouveau en 2002 lorsqu’elle fut retrouvée par le même photographe, l’Américain Steve McCurry, ferait selon plusieurs responsables pakistanais partie d’un groupe de réfugiés afghans ayant réussi à obtenir frauduleusement une carte d’identité pakistanaise.

Au mois d’août, les autorités ont invalidé sa carte, mais les enquêteurs cherchent toujours à savoir comment Sharbat Gula, aujourd’hui âgée d’une quarantaine d’années, avait réussi à obtenir ses documents, explique Faik Ali Chachar, porte-parole de l’Autorité pakistanaise des papiers d’identités (Nadra). «Nous avons détecté le cas de Sharbat Bibi (le nom figurant sur sa demande de papiers (...)

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