Jeudi saint : le pape François lave les pieds de migrants de diverses confessions

Le pape François lave les pieds de migrants, le jeudi 24 mars 2016, à Rome.

Dans une courte homélie improvisée, le pape a opposé ce geste de «fraternité» au «geste de guerre, de destruction» commis mardi à Bruxelles.

Le pape François a lavé jeudi les pieds de onze migrants de confession chrétienne, musulmane ou hindoue et d’une employée de leur centre d’hébergement près de Rome, témoignant de la priorité qu’il accorde à l’accueil. Dans une courte homélie improvisée, le pape a opposé ce geste de «fraternité» au «geste de guerre, de destruction» commis mardi à Bruxelles, où des attentats ont fait 31 morts et près de 300 blessés. «Derrière ce geste, il y a les fabricants, les marchands d’armes, qui veulent le sang, pas la paix, qui veulent la guerre, pas la fraternité», a-t-il dénoncé. «Nous sommes différents, nous avons des cultures et des religions différentes. Mais nous sommes frères et nous voulons vivre en paix, et tel est le geste que je fais avec vous», a-t-il insisté avant de demander aux centaines de demandeurs d’asile présents d’échanger «un geste de fraternité».

Au cours de cette messe célébrée en plein air, le pape s’est agenouillé devant les migrants et leur a lavé un pied avant de l’essuyer et de l’embrasser. Les migrants étaient manifestement émus, plusieurs ont en retour embrassé la main du pape et certains ont pleuré.

Chaque année, lors de la messe du Jeudi saint précédent Pâques, il est de tradition que les prêtres, y compris les évêques et le pape, lavent les pieds de 12 personnes, en mémoire du geste que Jésus a fait pour ses 12 apôtres quelques heures avant son arrestation, selon les Evangiles. Ces dernières années, François a innové en lavant les pieds de non catholiques et de femmes, au grand dam des milieux conservateurs. Parmi les onze migrants sélectionnés se trouvaient trois femmes et huit hommes, âgés de 20 à 37 ans : quatre Nigérians catholiques, trois Erythréennes coptes, trois musulmans venus du Mali, de Syrie et du Pakistan, un Indien de confession hindoue.

Le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano, a (...)

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