Jet privé : Bernard Arnault a vendu son jet pour ne plus être traqué

PDG du groupe LVMH, Bernard Arnault a décidé de vendre le jet privé de son groupe pour ne plus être traqué en ligne.
ERIC PIERMONT / AFP PDG du groupe LVMH, Bernard Arnault a décidé de vendre le jet privé de son groupe pour ne plus être traqué en ligne.

ÉCOLOGIE - Cet été, de nombreuses stars et autres milliardaires s’étaient retrouvés espionnés pour leur utilisation des jets privés par des milliers d’internautes, attentifs à l’utilisation faite de ces engins particulièrement polluants. Mais pour Bernard Arnault, le calvaire est terminé.

Très en vogue depuis sa création, le compte Instagram « laviondebernard », qui rendait compte de tous les déplacements du patron de LVMH à bord de son avion privé, n’a plus son voyageur fétiche dans les radars. La raison ? Le milliardaire français a décidé de vendre le jet privé appartenant à son groupe.

Le 10 septembre dernier, le compte dédié aux déplacements de cet appareil de type F-GVMA s’était d’ailleurs ému de la disparition de l’engin, « radié du registre des aéronefs français ». Sans connaître la raison de cette disparition – après un été où la question des jets privés était omniprésente dans l’actualité – l’auteur du compte se demandait alors si l’avion avait été vendu ou simplement réimmatriculé dans un pays où l’identité du propriétaire pouvait être gardée secrète.

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Depuis, aucune trace du fameux F-GVMA, malgré un bilan conséquent pour le seul mois de mai 2022 : 176 tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère, là où en moyenne, l’empreinte carbone annuelle des Français représente 11 tonnes équivalent CO2 par habitant. Un vrai désastre écologique pointé du doigt par ce compte Instagram, au même titre que les vols du joueur du PSG Lionel Messi ou ceux de l’entreprise TotalEnergies.

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Et si Elon Musk s’était lui-même plaint d’être traqué, au point de proposer une somme d’argent au créateur du compte « Elonjet » pour qu’il cesse de le suivre, Bernard Arnault a trouvé un moyen bien plus discret et efficace pour se débarrasser de cette curiosité écologique de plus en plus présente autour de ses activités aériennes.

La solution miracle ?

Le Français le plus riche du monde a ainsi expliqué ce lundi 17 octobre sur Radio classique avoir vendu son engin cet été : « Avec toutes ces histoires, le groupe avait un avion et nous l’avons vendu. Le résultat, maintenant, est que personne ne peut voir où je vais, parce que je loue des avions quand j’utilise des avions privés ».

Des justifications prolongées par le fils du PDG de la marque LVMH, Antoine Arnault, lors de cette émission. L’administrateur du groupe de luxe estime que « ce n’est pas très agréable que nos concurrents puissent savoir où on est à tout moment, ça peut donner des idées, ça peut aussi donner des pistes, des indices et ce n’est pas très bon, pour des questions de confidentialité ou de sécurité. »

Le fils de l’homme d’affaires avait d’ailleurs souligné sur le plateau de C à Vous, quelques jours plus tôt, que l’utilisation des jets privés par Bernard Arnault était avant tout professionnelle : « J’ai conscience que ça ne concerne qu’un tout petit pourcentage de la population et que les gens qui nous écoutent peuvent trouver ça lunaire, mais il faut savoir que cet avion, c’est un outil de travail ».

Et d’ajouter que cet « outil de travail » permettait au groupe d’avoir toujours un temps avance sur la concurrence : « On n’a rien trouvé de mieux que l’avion privé pour gagner cette course tous les jours et pour avoir ce petit temps d’avance sur nos concurrents. »

Si Bernard Arnault a maintenant disparu des radars, le combat pour réguler – voire interdire – l’utilisation des jets privés continue de faire son chemin. Ce jeudi 20 octobre, Greenpeace s’est à son tour emparé du sujet en dévoilant à l’aide d’une étude sur les Pays-Bas que le nombre de vols en jets privés entre janvier et septembre 2022 était déjà nettement supérieur au nombre de vols cumulés sur toute l’année 2019, avant l’apparition du Covid-19.

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