Jennifer Lopez trop provocante pour le Maroc

Jennifer Lopez à Rabat le 29 mai.

Les danses et tenues sexy de la star portoricaine lors d'un concert télévisé à Marrakech ont suscité la colère du ministre qui avait déjà interdit le film de Nabil Ayouch.

Une semaine après avoir décrété l’interdiction du film Much Loved, qui traite de la prostitution à Marrakech, le ministre marocain de la Communication, Mustapha El Khalfi, s’est trouvé un nouveau cheval de bataille: le concert donné par Jennifer Lopez vendredi dernier dans la même ville. Le spectacle (gratuit), qui ouvrait le festival Mawazine devant plus de 100 000 spectateurs, était retransmis en différé le soir même sur 2M, la deuxième chaîne publique marocaine.

Les internautes ont très vite réagit aux tenues affriolantes et aux déhanchés de la chanteuse portoricaine, certains dénonçant l’hypocrisie des autorités: d’un côté, on interdit un film sans qu’il ait été visionné par la commission de contrôle, sur la foi d’un extrait sur le Net et de commentaires à la suite de sa projection au festival de Cannes; de l’autre on autorise la diffusion du show olé olé d’une vedette étrangère au cachet stratosphérique.

La réaction du ministre, membre du parti islamiste au pouvoir, est intervenue le lendemain, sur Facebook: la diffusion du concert est «inacceptable et contraire à la loi» tonne El Khalfi, qui s’en prend à la chaîne et menace d’en référer à la Haca, la Haute autorité de l’audiovisuel. Mais sur les réseaux sociaux, à côtés des récriminations («c’est une honte de voir ça dans un pays musulman»), certains commentaires rappellent utilement que les danseuses orientales des films égyptiens des années 60 n’avaient rien à envier à J. Lo sur le terrain de l’érotisme.

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