Jenni Hermoso soutenue dans le monde entier après le baiser forcé de Luis Rubiales

FOOTBALL - Une vague de soutiens si puissante qu’il est difficile d’être exhaustif. Déjà surnommé le « #MeToo du football espagnol », l’affaire Rubiales a pris de l’ampleur après le refus de Luis Rubiales de démissionner. Le président de la fédération espagnole de football est vivement contesté depuis son baiser sur la bouche de Jenni Hermoso le 20 août dernier. La joueuse a répété ce vendredi 25 août qu’elle s’était sentie « vulnérable et victime d’une agression », tandis que la fédération a fustigé, en réponse, des « mensonges ».

En France, plusieurs membres du milieu sportif ont apporté leur soutien à Jenni Hermoso. C’est le cas de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, ce vendredi 25 août sur X. « Ce n’est pas concevable », a écrit l’ancienne tenniswoman.

Alors que les 23 joueuses de l’équipe nationale d’Espagne, sacrée championne du monde dimanche dernier en Australie, refusent désormais de rejouer pour la Roja sous la direction actuelle de la fédération, plusieurs footballeuses françaises ont elles aussi exprimé leur support à Hermoso. « Ce n’est pas acceptable ! Je suis avec toi », a tweeté la meilleure buteuse de l’histoire des Bleues Eugénie Le Sommer.

« Avec toi », a écrit l’internationale Kheira Hamraoui, tandis que l’ex joueuse de l’équipe de France Jessica Houara a également repartagé le communiqué de Jenni Hermoso avec ce message : « Bravo et courage pour cette force. »

Marie-Antoinette Katoto a pour sa part partagé un message d’Irene Paredes, coéquipière de Jenni Hermoso et ancienne joueuse du PSG à ses côtés. « Tout le monde a vu ce qui s’est passé. La victime, c’est toi. Je suis avec toi mon amie », écrit la championne du monde.

Comme l’a remarqué la journaliste Anna Carreau ce samedi 26 août, les footballeurs internationaux français Jules Koundé et Aurélien Tchouameni ont également manifesté leur soutien à Jenni Hermoso en partageant sur leur compte Instagram le communiqué des joueuses espagnoles.

De l’autre côté de la Manche, c’est la totalité de l’équipe féminine de football qui a voulu témoigner leur appui à l’attaquante espagnole, dénonçant « des actions inacceptables permises par une organisation sexiste et patriarcale ».

« Nous avons toutes vu la vérité. Le comportement de ceux qui se croient invincibles ne doit pas être toléré et il ne faut pas avoir besoin de convaincre les gens pour agir contre toute forme de harcèlement. Nous sommes toutes à tes côtés », poursuivent les Lionesses.

« Avec toi, Jenni » sur les poignets des joueuses américaines

Geste particulièrement symbolique, les équipes américaines de San Diego Wave et d’Orlando Pride ont porté ce vendredi 25 août des bracelets portant le message « Contigo Jenni » (« Avec toi Jenni »). Une initiative menée par les stars internationales du football Alex Morgan et Marta.

En Espagne, le monde du football espagnol continue de dénoncer « una verguenza », « une honte ». Le footballeur Hector Bellerin écrit ainsi sur Instagram : « C’est une honte totale ce qui se passe : de représenter notre pays avec cette vulgarité, de manipuler les déclarations de la victime et, en plus de tout ça, avoir le courage de la culpabiliser en se victimisant pour avoir commis un abus. Ce sont des actes pour lesquels personnes ne doit rester impuni. »

La Fédération espagnole de football maintient sa confiance à Luis Rubiales et qualifie de « mensonges » les accusations portées contre son président. « La fédération et son président vont prouver chaque mensonge publié par qui que ce soit au nom de la joueuse ou, si c’est le cas, par la joueuse elle-même », a indiqué l’instance dans un communiqué dans la nuit de vendredi à samedi.

La fédération a indiqué qu’elle allait « engager des procédures judiciaires » pour défendre la version de son président, qui estime que ce geste était « consenti ».

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