Jean-Pierre Bemba devrait rentrer au Congo en juillet

GOMA, République démocratique du Congo (Reuters) - Le chef de l'opposition congolaise Jean-Pierre Bemba, dont la condamnation pour crimes de guerre a été annulée en appel par la Cour pénale internationale (CPI), devrait retourner en juillet en République démocratique du Congo RDC), a annoncé vendredi un porte-parole de son parti, le Mouvement de libération du Congo (MLC).

Le MLC doit désigner le mois prochain son candidat pour l'élection présidentielle de décembre.

Il s'agira pour les électeurs congolais de choisir un successeur au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, qui aux termes de la Constitution ne peut briguer un troisième mandat.

Bemba, 55 ans, ancien chef rebelle puis vice-président de la RDC, a quitté son pays en 2007. Il a passé les dix dernières années en prison à La Haye.

Il avait été condamné par la CPI en juin 2016 à 18 ans de prison pour des crimes commis en République centrafricaine en 2002 et 2003 mais a été acquitté en appel au début du mois, le tribunal estimant qu'il ne pouvait être tenu pour responsable des atrocités commises par ses soldats en Centrafrique.

"En principe, le sénateur Jean-Pierre Bemba Gomba sera de retour au pays en juillet", a déclaré vendredi à Reuters Michel Koyakpa, porte-parole du MLC. "Il participera au congrès du MLC, les 12 et 13 juillet à Kinshasa", a-t-il ajouté.

Si Jean-Pierre Bemba est désigné comme candidat à la présidentielle par le congrès du parti, il présentera officiellement sa candidature dans le courant du mois.

(Fiston Mahamba, Guy Kerivel pour le service français)