Pour Jean-Philippe Tanguy, Gabriel Attal "pave la voie" du RN "vers le pouvoir"

Si Jean-Philippe Tanguy reconnaît en Gabriel Attal un Premier ministre "sympathique", n'allez pas croire que le député du Rassemblement national le brosse dans le sens du poil. Car cela ne l'empêche pas de multiplier les attaques contre le nouveau chef du gouvernement. D'autant plus si le populaire macroniste est présenté une "arme anti-RN" en vue des élections européennes où un autre jeune premier, Jordan Bardella, portera les couleurs du parti d'extrême droite.

"Monsieur Attal ne nous coupe pas l'herbe sous le pied, il nous pave plutôt la voie vers le pouvoir", juge le parlementaire de la Somme sur BFMTV-RMC ce lundi 15 janvier. Il en veut pour preuve l'action de ce dernier à l'Éducation nationale et reprend un argument déployé par des responsables du RN depuis plusieurs jours. Selon eux, Gabriel Attal aurait donné raison au parti à la flamme en reprenant certaines de ses mesures.

"Attal n'a jamais appliqué le moindre programme dans la durée"

Jean-Philippe Tanguy cite ainsi "la fin du collège unique" avec "des classes de niveau". Sa formation a également approuvé l'expérimentation de l'uniforme à l'école, que Marine Le Pen appelait de ses vœux lors de la dernière présidentielle, ou l'interdiction de l'abaya.

"À partir du moment où vous reconnaissez que des solution, que vous avez diabolisées de manière injuste pendant des années, étaient les bonnes et bien les Français vont se dire que sur ce sujet (...) Marine Le Pen avait raison", lance Jean-Philippe Tanguy.

S'il avance que le gouvernement reprend des mesures du RN, il prend le soin néanmoins de dénoncer des "effets d'annonce" de ses adversaires.

"Monsieur Attal n'a jamais appliqué le moindre programme dans la durée. À chaque fois qu'il aurait pu rendre des comptes sur un dossier, il a disparu, il a été promu", cogne le président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale. Une allusion directe, notamment, aux 5 mois de ce dernier à l'Éducation nationale, un ministère du "temps long".

Article original publié sur BFMTV.com