Jean-Noël Guérini démissionne de son poste au Sénat après sa condamnation pour « marchés truqués »

Après sa condamnation, le sénateur Jean-Noël Guérini (ici présent en 2023) démissionne de son poste au Sénat.
LUDOVIC MARIN / AFP Après sa condamnation, le sénateur Jean-Noël Guérini (ici présent en 2023) démissionne de son poste au Sénat.

POLITIQUE - La fin d’une histoire qui aura duré plus de 25 ans. L’ancien homme fort du Parti socialiste dans les Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, a démissionné de son mandat de sénateur après sa condamnation définitive dans une affaire de marchés truqués, a annoncé la chambre haute ce jeudi 21 mars. Il a été remplacé par Mireille Jouve, qui figurait en deuxième position sur sa liste divers gauche aux élections sénatoriales de 2020.

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L’homme politique a fait part de sa démission au président du Sénat, Gérard Larcher, à compter de ce mercredi 20 mars, a annoncé le sénateur, Dominique Théophile, en ouverture de séance publique ce jeudi matin. L’information a ensuite été confirmée par un journaliste présent sur place.

Cette décision intervient après celle de la cour de Cassation qui avait définitivement confirmé le 13 mars dernier, la condamnation de Jean-Noël Guérini à de la prison et à l’inéligibilité dans une affaire de marchés truqués, mettant fin à une longue bataille juridique remontant à un signalement de 2009.

Condamné à 18 mois de prison avec sursis

Il lui était reproché, quand il était à la tête du département, d’avoir préempté un terrain sous le prétexte d’y sauvegarder une plante rare, puis d’avoir voté pour sa revente à une communauté d’agglomération, et ce afin de favoriser son frère Alexandre Guérini qui en avait besoin pour l’extension d’une décharge.

Président du conseil général des Bouches-du-Rhône de 1998 à 2015, Jean-Noël Guérini, actuellement âgé de 73 ans, avait écopé de trois ans de prison dont 18 mois avec sursis lors de son procès en appel en 2022, en plus de 30 000 euros d’amende et de cinq ans d’inéligibilité.

Saisi en 2021 par le ministre de la Justice, le Conseil constitutionnel avait rejeté la demande de déchéance de son mandat de sénateur - le quatrième depuis 1998 - en raison de l’absence de condamnation définitive. Cela avait permis à Jean-Noël Guérini de poursuivre ses activités au Sénat, où il était encore intervenu début mars en séance publique pour le groupe RDSE composé de radicaux et de radicaux de gauche.

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