Pour Jean-Luc Mélenchon, une semaine hors du commun

Perquisition au siège de la France Insoumise à Paris. Devant le 43 rue de Dunkerque juste après la perquisition. COMMANDE N° 2018-1353

Le leader de La France Insoumise a vécu des jours étranges : perquisitionné, colérique face à la police et au procureur de la République sous le regard des journalistes, scruté au milieu des polémiques... retour sur des jours qui resteront gravés dans son histoire politique.

Incroyable : ce mot définit à merveille la semaine de Jean-Luc Mélenchon. Il s’est retrouvé au centre de l’actualité, des regards, des polémiques, après un réveil forcé : mardi matin, une quinzaine de personnes, membres ou proches de la galaxie insoumise, ont été perquisitionnées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Paris. La première concerne de présumés emplois fictifs d’assistants parlementaires européens. La seconde porte sur les comptes de campagne pendant la présidentielle. L’ancien candidat à la présidentielle - persuadé que c’est un coup organisé par le pouvoir pour l’affaiblir lui et son mouvement -, réfute les accusations, contre attaque et prévient : «On ne baissera pas les yeux.»

Mardi, 10h45 : «Enfoncez la porte, camarades !»

Jean-Luc Mélenchon marche à grands pas sur la rue de Dunkerque (Paris Xe). Le regard sombre. La tête des mauvais jours. Il s’arrête un tout petit instant devant le numéro 43, l’immeuble où se situe le siège de La France insoumise (LFI). Le député guette ses troupes. Avec un grand geste de la main, il lâche : «On y va ! Personne ne pourra m’empêcher de rentrer chez moi !» Il grimpe les escaliers, sa bande l’entoure. Au premier étage, deux policiers en civil sont postés devant la porte. Ils font barrage, le ton monte. On suit les aventures de Jean-Luc Mélenchon depuis bientôt quatre ans : jamais on ne l’avait vu dans cet état. Aucune mise en scène, de la colère dans le regard et dans les mots. «Enfoncez la porte, camarades !», dit-il à plusieurs reprises.

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Après un moment sur le palier, face à la police, et une phrase déjà culte («La République c’est moi !»), (...)

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