Jean-Louis Thiériot : « La direction de Sciences Po s’est couchée »

Jean-Louis Thiériot, avocat.  - Credit:Lafargue Raphael/ABACA
Jean-Louis Thiériot, avocat. - Credit:Lafargue Raphael/ABACA

Le député les Républicains s'inquiète. En particulier la dérive antisioniste de Sciences Po où le débat ne parvient plus à trouver sa place. L'État doit, selon lui, agir et s'en prendre au porte-monnaie de l'école de la rue Saint-Guillaume.

Le Point :Comment vous, ancien élève de Sciences Po, en êtes-vous arrivé à vouloir que l'État touche l'école au porte-monnaie ?

Jean-Louis Thiériot :Ce qui se passe est extrêmement inquiétant. Lorsque j'y étais étudiant, il pouvait y avoir des débats vifs, tendus, mais jamais je n'ai vu des étudiants juifs refoulés d'une conférence parce que juifs, comme cela a eu lieu. On ne bloque pas une école quand on n'est pas d'accord, on débat ! Sciences Po est un très bel établissement qui est désormais souillé. L'image est catastrophique.

La direction a tenté de calmer le jeu en levant les sanctions contre les étudiants bloqueurs et en organisant une réunion, baptisée « town hall ». Vous ne pensez pas que c'était la bonne solution ?

La direction est en cause, elle s'est couchée. Elle a accepté de discuter avec ces gens, alors qu'ils ne méritent que le conseil de discipline. Il y a tout au plus 200 étudiants en cause, ils sont fautifs, ils ont bloqué l'école, donc on les vire, point. À la fin, il n'y a que la trique, et la trique, c'est de toucher au budget. Ce qu'a fait Valérie Pécresse est parfait [La présidente de l'Île-de-France a suspendu ses financements à Sciences Po, NDLR], mais ça ne suffit pas. Il faut que l'État fasse de [...] Lire la suite