Jean-Louis Girodolle, directeur général de la banque Lazard : "Il serait absurde de ne pas s'endetter"

C'est seulement le quatrième siège de l'histoire de la banque Lazard, âgée de 165 ans. Jean-Louis Girodolle, qui a succédé à Matthieu Pigasse en octobre 2019 au poste de directeur général de Lazard frères, a reçu le Journal du dimanche dans le nouvel immeuble du boulevard Haussmann où s'installeront bientôt ses équipes. Il explique pourquoi le marché des fusions et acquisitions s'apprête à redémarrer fortement. Et soutient l'idée que la France pourra financer sa relance post-crise du Covid-19 par l'endettement. "En Europe et aux États-Unis, le coût de la dette est très limité", explique-t-il.

La crise du coronavirus a-t-elle affaibli ou renforcé Lazard?
Notre activité a été moins touchée que l'on ne pourrait le penser car nous ne sommes pas seulement une maison de fusions-acquisitions mais, plus largement, de conseil financier. Nous disposons ainsi d'une activité contracyclique, spécialisée dans la restructuration des dettes souveraine et d'entreprise. Nous conseillons des États et des entreprises qui ont besoin de lever ou de restructurer leur dette, de négocier avec leurs créanciers. Évidemment, quand l'activité économique s'arrête, ces nécessités prennent le pas sur des mesures plus offensives, comme les fusions-acquisitions.

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En Europe et aux États-Unis, les taux d'intérêt sont bas ou nuls et vont le rester très longtemps

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Quels États conseillez-vous?
Nous sommes leader mondial du conseil en dette souveraine auprès des gouvernements. C'est une activité que nous connaisso...


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