Jean Lassalle remplace Willy Schraen à la tête de l’Alliance rurale aux européennes

L’ancien député Jean Lassalle conduira la liste « Alliance rurale » aux élections européennes, révèle-t-il dans un entretien à « Ouest France » le 6 mars.
GAIZKA IROZ / AFP L’ancien député Jean Lassalle conduira la liste « Alliance rurale » aux élections européennes, révèle-t-il dans un entretien à « Ouest France » le 6 mars.

POLITIQUE - « Cette alliance était naturelle. » Dans un entretien pour Ouest France ce mercredi 6 mars, le patron de la fédération des chasseurs, Willy Schraen, a annoncé céder sa place à l’ancien député Jean Lassalle pour la tête de la liste Alliance rurale aux élections européennes.

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« Jean Lassalle conduira la liste (..) Moi, je serai en troisième position », a précisé Willy Schraen. Vantant les qualités de l’ancien candidat à la présidentielle, qui « incarne l’identité culturelle française », le patron des chasseurs juge qu’il est « ridicule d’avoir deux listes pour les Européennes défendant les mêmes causes. »

Nouvel élan pour l’Alliance rurale

« Nous sommes complémentaires : lui, le berger des Pyrénées-Atlantiques, passionné de rugby, qui a fait 3,13 % (1,1 million de voix) à l’élection présidentielle de 2022 ; moi, le Nordiste (...), amoureux de pêche, d’élevage, des produits du terroir », poursuit l’homme politique de 54 ans.

« Nous nous ressemblons », confirme pour sa part Jean Lassalle. Il « aime la France, ses traditions, et souhaite qu’elles se perpétuent », un « combat que je partage ».

Ce ralliement de l’ancien député béarnais de 68 ans, qui fut proche de François Bayrou avant de s’en éloigner, donne une nouvelle impulsion à la campagne de l’Alliance rurale, qui végétait depuis son lancement début décembre et reste créditée de scores très bas dans les sondages.

Fort de ses 3,13 % à la présidentielle de 2022, Jean Lassalle appelle d’ailleurs à « se méfier des études d’opinion » qui ne le donnaient pas aussi haut il y a deux ans.

« Nous ne sommes pas des antieuropéens »

À trois mois du scrutin européen, les deux têtes d’affiche déroulent au passage leurs principales propositions, à forte coloration nationale : « prêts à taux zéro pour toute installation de nouveaux ou jeunes agriculteurs », prix de l’électricité fixé « sur le coût de revient du mix productif français » ou encore « baisse de la TVA sur les hydrocarbures de 20 % à 10 % ».

Pour autant, « nous ne sommes pas des antieuropéens », affirme Jean Lassalle, partisan d’une « Europe qui nous protège vraiment et qui arrête de détruire nos métiers, nos cultures et nos modes de vie ».

Sur ce credo, plusieurs autres candidats de l’Alliance rurale avaient déjà été présentés en décembre, dont l’ancien rugbyman Louis Picamoles, le maire de Saint-Brès (Hérault) Laurent Jaoul et la « reine d’Arles », ambassadrice des traditions locales, Camille Hoteman.

Concernant le reste de la liste, qui devra comporter 81 noms, « nous n’aurons aucun problème à la composer », assure Willy Schraen, glissant compter « déjà une vingtaine d’exploitants agricoles dans ses rangs ».

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