Jean-Dominique Senard, un anti-Carlos Ghosn à la tête de Renault

Jean-Dominique Senard, à l'Elysée le 12 décembre.

L'ancien patron de Michelin va prendre la tête du constructeur automobile français ce jeudi en doublette avec Thierry Bolloré, déjà en place. Un profil beaucoup moins bling-bling que celui du patron déchu et toujours détenu au Japon.

La retraite attendra pour Jean-Dominique Senard. A presque 66 ans, l’actuel patron de Michelin, qui devait passer la main en mai, va reprendre du service. Le conseil d’administration de Renault se réunira ce jeudi matin à 10 heures pour entériner le départ de Carlos Ghosn, emprisonné depuis le 19 novembre au Japon pour des soupçons de malversations financières, et nommer un nouveau tandem dirigeant constitué par Jean-Dominique Senard, donc, mais aussi Thierry Bolloré, actuel adjoint de Ghosn. Le premier sera le nouveau président, non-exécutif, de Renault, dont il dirigera le conseil d’administration. Le second devrait être nommé directeur général exécutif du constructeur automobile, après avoir en pris les commandes «à titre provisoire» pour parer à la vacance du pouvoir.

Comme Carlos Ghosn, qui a effectué une bonne partie de sa carrière chez Michelin avant d’être recruté chez le constructeur automobile en 1996, Jean-Dominique Senard va donc terminer sa carrière en passant du pneu à la voiture. Un des rares points communs à ces deux hommes qui, en dehors d’être tous deux des capitaines d’industrie à la solide expérience internationale, affichent un style et des tempéraments différents, pour ne pas dire opposés.

«Conception sociale de l’entreprise»

Le nom de ce financier de formation au parcours sans accroc depuis sa sortie d’HEC – passé par Total, Saint-Gobain et Pechiney avant d’atterrir chez Michelin en 2005 comme directeur financier – revenait avec insistance ces derniers jours. Un profil idéal et très apprécié du pouvoir politique depuis plusieurs années, gauche et droite confondues, pour faire oublier Ghosn et son amour immodéré de l’argent et du luxe. «C’est un grand industriel, un homme qui a une conception sociale de (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

L'américain GE veut supprimer près de 500 postes chez Alstom
La militarisation de l'ordre public en marche
Huit universités s'opposent à la hausse des frais de scolarité pour les étudiants étrangers
L'accordéoniste Marcel Azzola, accompagnateur de Brel, Piaf et Barbara, est mort à 91 ans
Dans quelles villes des «gilets jaunes» ont-ils été gravement blessés ?