Jean-Claude Decaux quitte la ville

Jean-Claude Decaux à Toulouse, en 2007.

L'inventeur du mobilier urbain et du système «Abribus contre publicité» est mort à 78 ans

De l’héritage urbain de Jean-Claude Decaux, qui vient de mourir à 78 ans, on discutera sans doute encore longtemps. D’un côté, on est contents de savoir que Belleville, c’est par là (grâce aux flèches JCDecaux), d’attendre le 91 au sec (sous l’Abribus JCDecaux) ou de trouver un plan du quartier (au dos de la «sucette» JCDecaux). De l’autre, quelle tristesse que l’infinie reproduction de ces mobiliers urbains multipliés ad libitum dans toutes les villes de France mais aussi du monde. Sans compter le style, d’un goût peu sûr. Dans une ville comme Paris, qui avait inventé le mobilier urbain au XIXe siècle avec Alphand, l’arrivée des créations de Jean-Claude Decaux a été un choc esthétique violent.

Numéro 1 mondial

Mais quand même, quel génie… Lui qui posait en 1964 de simples panneaux d’affichage sur les bords des routes vers Beauvais a compris le premier que la publicité pouvait s’exposer sur bien d’autres surfaces, pourvu qu’on les crée. Jean-Claude Decaux plante ses premiers Abribus à Lyon, puis expérimente le système sur des cabines téléphoniques parisiennes en 1971. Les dispositifs sont malins, mais le deal qui les accompagne ne l’est pas moins. Aux élus, Decaux propose un marché simple : je finance, je construis et j’entretiens les Abribus, les panneaux publicitaires, la signalétique dont vous avez tant besoin. Et je me paye avec la publicité. Le matériel est solide, Decaux assure la maintenance, que demande le peuple des élus ? La formule est tellement convaincante qu’elle va permettre à ce pionnier de considérer bien des villes, à commencer par Paris, comme pays conquis.

Decaux a fait de sa société le numéro 1 mondial du mobilier urbain mais il faut reconnaître qu’il a déployé pour cela tous les efforts nécessaires. D’abord en se demandant perpétuellement quelles inventions nouvelles étaient encore plantables sur les trottoirs des villes. D’où l’idée de la Sanisette, (...)

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