Jean-Christophe Victor, voyage sans retour

Jean-Christophe Victor.

Le géographe, créateur de l'émission «le Dessous des cartes», fils de l'explorateur Paul-Emile Victor et de la journaliste Eliane Victor, est mort brutalement à 69 ans.

Pour rencontrer Jean-Christophe Victor, toujours en mouvement, débarquant des îles Kouriles ou de Bordeaux, pressé de rentrer chez lui dans la vallée de Chevreuse, il fallait bien viser. Début décembre, il était finalement arrivé avec deux heures d’avance sur le trottoir devant Libération, avec sa tignasse grise et son sac à dos de lycéen bourré de livres, et on avait mis le cap sur un petit restaurant népalais du quartier – «C’est drôle, c’est justement au Népal que j’ai découvert l’Asie.»

De Henri le Navigateur à Xi Jinping

Nous avions contacté le créateur de l’émission culte «le Dessous des cartes» («Je n’aime pas qu’on dise que je suis "présentateur".»), diffusée sur Arte depuis vingt-cinq ans, pour parler de l’atlas sur l’Asie qu’il venait de publier en collaboration avec les éditions Tallandier.

Mais la conversation n’en finissait pas de dériver, de ce village reculé du Népal où il avait passé un an pour sa thèse d’ethnologie, au début des années 70, à la géopolitique contemporaine : «J’adore l’Asie, et c’est le continent que je connais le mieux.» Diplômé de chinois à l’’Institut national des langues et civilisations orientales, le fils de la journaliste de télévision Eliane Victor, qui sera un temps directrice de Elle, avait postulé au ministère des Affaires étrangères dans les années 70 dans l’espoir d’obtenir un poste à Pékin. Il en rigolait encore : «En fait, je me suis retrouvé attaché culturel à Kaboul. Ça devait être provisoire, puis les chars soviétiques sont arrivés, et j’ai été ensuite recruté par le Centre d’analyse et de prévention du Quai d’Orsay. Je faisais de l’analyse de renseignements – pas du renseignement, attention –, je devais pondre des notes de trois pages sur (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Pascal Picq : «Le bipède humain a besoin de marcher et de parler pour penser, pour créer»
La Shoah revue et mal corrigée
Rire jaune
Faut-il tuer ces rats que Paris ne saurait voir ?
ça marche ! (4/4)