Jean-Christophe Cambadélis : « En 2027, Laurent Berger pourrait être le candidat de la social-démocratie »

L'ex-premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis prépare, avec d'autres, une candidature sociale-démocrate à la présidentielle de 2027.  - Credit:
L'ex-premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis prépare, avec d'autres, une candidature sociale-démocrate à la présidentielle de 2027. - Credit:

Au Bistrot de Paris, on est un peu chez lui. Les serveurs en livrée de cette jolie brasserie proche du musée d'Orsay font presque une haie d'honneur à Jean-Christophe Cambadélis, qui déambule entre les tables avec sa nonchalance coutumière, élégamment vêtu d'un col roulé gris et d'une veste en velours côtelé bleu nuit, et toujours les cheveux fins lissés en arrière qui lui donnent un air de première gâchette dans Les Tontons flingueurs. « Bonjour M. Cambadélis, comme allez-vous ? » ; « Bonjour, M. Cambadélis, ça fait plaisir de vous revoir. »

L'ex-patron du PS n'est pas revenu depuis pas mal de temps au Bistrot de Paris. Il suffit pourtant de le lancer sur son histoire avec la brasserie, au moment du parmentier d'agneau agrémenté d'un verre de rosé, pour que « Camba » plisse les yeux, esquisse un sourire et raconte les fameux coups qu'il a préparés là, comme autant de jalons de l'histoire du PS.

L'arrière-cuisine du PS

Le Bistrot de Paris est d'abord la cantine du RPR, dont le siège est tout proche, dans la même rue de Lille. Puis les socialistes, installés rue de Solférino en 1980, l'investissent. « Camba » y a vite son rond de serviette, tout comme Lionel Jospin, Laurent Fabius (qui s'assied à la même table, au fond), Dominique Strauss-Kahn, Henri Emmanuelli ou encore Manuel Valls. Parfois le vieux gaulliste Pierre Mazeaud s'encanaille en déjeunant avec quelques huiles socialistes de ses amis. Mais c'est surtout dans les belles salles moquettées du premier [...] Lire la suite