Je suis né à 17 ans - "Ça prend aux tripes", "Tellement poignant", "Put*** il s'est relevé de tout ça" : le film sur l'enfance maltraitée de Thierry Beccaro bouleverse les internautes

Un téléfilm puissant. Ce mercredi 22 novembre 2023, France 2 diffusait en prime time l'adaptation du roman de Thierry Beccaro, Je suis né à 17 ans. Un film qui revenait sur l'enfance malheureuse de l'animateur TV, battu par son père. Sur la Toile, les réactions émues et choquées se sont multipliées durant toute la diffusion.

Capture écran France 2 direct/Je suis né à 17 ans
Capture écran France 2 direct/Je suis né à 17 ans

Les téléspectateurs de France 2 ont pu découvrir un volet important de la vie de l'ex-animateur de la chaîne Thierry Beccaro. Ce mercredi à 21h10, était proposé le téléfilm Je suis né à 17 ans, inspiré de l'autobiographie éponyme dans laquelle Thierry Beccaro raconte son passé d’enfant battu. Dans cet ouvrage datant de 2018, l'ex-présentateur de Motus et Télématin raconte la violence subie pendant 10 ans, avant qu'il ne décide de fuir le foyer familial à 17 ans.

Pour incarner son personnage dans le téléfilm, le réalisateur Julien Seri a opté pour l'évidence, mais pas forcément la facilité : c'est en effet Thierry Beccaro lui-même qui a accepté d'endosser le rôle, dans sa version adulte. Une décision courageuse lorsque l'on sait que l'ex-animateur a été victime de crises de spasmophilie lors du tournage. À ses côtés, Elsa Lunghini campe sa femme, et Moïse Santamaria, son père violent.

"J'ai morflé petit, je paie adulte"

Durant 1h30, le téléfilm passe d'une époque à l'autre : celle de l'enfance, des coups qui pleuvent devant témoins, du harcèlement scolaire dont il a été victime car trop bon élève. Celle de l'adolescence, de ce jour où il s'entend dire par son père qu'il n'avait jamais voulu de lui, et de la honte ressentie dans les vestiaires de rugby, lorsque ses coéquipiers aperçoivent ses bleus.

Mais aussi celle de l'âge adulte où le manque de confiance et la peur continuent inlassablement de le ronger. 35 ans après les faits, Thierry Beccaro rencontre encore des difficultés à nouer des relations malgré sa réussite professionnelle, et vit des peurs irraisonnées comme celle de prendre l'avion ou de prendre le volant. Alors que son père est mourant, les fantômes ressurgissent, mettant en péril ses projets au théâtre et son couple. "Pour tout le monde c'est fini, y a que pour moi que ça continue", confie-t-il à son psychanalyste.

Et en continu, traversant les époques, des figures familiales restent dans le déni voire inversent les rôles. Comme sa mère, interprétée par Elisabeth Commelin, qui lui reproche d'avoir coupé les ponts avec son père ou qui prétend que celui-ci était un bon père car il lui a trouvé un stage à la radio. Ou sa tante, qui prétend qu'il "avait un peu la main leste", car "il avait des problèmes d'argent, de couple, et travaillait comme un chien". Grâce à ses prises de conscience et sa psychanalyse, l'ex-animateur comprend qu'on l'a sacrifié. "Tu as fait le choix de le protéger lui et pas moi", lance-t-il à sa tante, qui avait été témoin de la maltraitance.

Le film, tout en nuances, ne fait pas l'impasse sur un tabou : l'idée qu'un parent maltraitant peut aussi se montrer par moments aimant, ce qui est source de confusion. "J'ai oublié un détail qui complique tout : il était aussi un père formidable par moments", précise à la fin du téléfilm Thierry Beccaro. Entre les scènes qui prennent aux tripes, le récit si personnel de ce parcours accidenté et les phrases coups de poing, ce téléfilm a profondément ému la Toile.

Vidéo. "Ma mère le défend" : Thierry Beccaro victime de maltraitances de la part de son père