JDD : Sarkozy soutient Lejeune et Bolloré, victime d’un « procès en sorcellerie » avec la reprise de l’hebdo

« On n’a pas le droit d’avoir un journal de centre-droit ? », Sarkozy soutient Lejeune et Bolloré contre un « procès en sorcellerie »
« On n’a pas le droit d’avoir un journal de centre-droit ? », Sarkozy soutient Lejeune et Bolloré contre un « procès en sorcellerie »

POLITIQUE - Un soutien de poids. Nicolas Sarkozy a pris la défense du journaliste Geoffroy Lejeune, ce mercredi 23 août, victime selon lui, d’un « procès en sorcellerie » depuis son arrivée polémique à la tête du Journal du Dimanche. Pour rappel, les journalistes de la rédaction se sont mis en grève 40 jours durant pour protester contre cette nomination imposée, en vain.

« Ce que je déplore ce sont les procès en sorcellerie qui sont faits pour le nouveau directeur du Journal du Dimanche et pour le futur propriétaire du groupe Lagardère et du JDD », a-t-il ainsi expliqué sur TF1, avant de dire son « amitié et son admiration » pour Vincent Bolloré, homme d’affaires dont il est proche, patron du groupe Vivendi (Canal+, CNews, C8) qui est en train d’absorber le groupe Lagardère (JDD, Paris Match et d’Europe 1).

Pour cause : Nicolas Sarkozy, en pleine tournée médiatique pour la sortie du nouvel opus de ses mémoires aux éditions Fayard, une maison qui appartient à l’empire Bolloré, estime qu’il s’agit d’une sorte de rééquilibrage dans le paysage médiatique français. « La presse française ne risque pas d’avoir un excès d’engagement à droite », a-t-il soufflé. Bien au contraire, selon lui.

« Est-ce qu’on n’a pas le droit d’avoir un journal engagé au centre droit ? »

Nombre d’observateurs voient effectivement dans l’arrivée de Geoffroy Lejeune, ancien directeur de l’hebdo Valeurs Actuelles, marqué à l’extrême droite, la main de Vincent Bolloré, milliardaire aux opinions réputées ultra-conservatrices.

« Il a le droit d’avoir des convictions », a pour sa part tranché l’ancien président de la République sur TF1, avant de s’interroger : « Quand tant de journaux sont engagés à gauche, est-ce qu’on n’a pas le droit d’avoir un journal qui soit engagé au centre droit ? Est-ce que c’est ça qui est choquant ? »

Une analyse sur la ligne politique défendue par ces personnalités qui diffère largement de celle de la majorité de la classe politique (la gauche et le camp présidentiel) qui s’inquiète plutôt d’un virage à l’extrême droite pour ce titre emblématique. À tel point que Renaissance ne souhaite pas que ses députés s’expriment dans ces pages pour l’instant… Ce que refusent également de faire bon nombre de ministres.

Dans ce même entretien, Nicolas Sarkozy, interrogé sur Marine Le Pen, a également estimé que l’on « ne peut plus reprocher au Rassemblement national de ne pas être un parti républicain », puisqu’il présente des candidats aux élections et participe à la vie démocratique.

Il a également persisté sur son analyse de la situation en Ukraine, qui a déjà suscité l’ire d’une partie de la classe politique et des observateurs pour sa trop grande complaisance à l’égard de Vladimir Poutine, prônant un retour à la « diplomatie », tout en continuant à tresser les louanges de Gérald Darmanin pour les prochaines échéances électorales. « Il n’est pas formaté comme tant d’autres », a-t-il insisté, évoquant le rassemblement du camp présidentiel et des Républicains pour 2027 comme la seule façon de l’emporter face au RN.

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