Javier Milei a ramené au pape un petit bout d’Argentine pour leur rencontre
PAPE- C’est un échange surprenant qui s’est produit. Le président argentin, Javier Milei a été reçu pour la première fois, ce lundi 12 février, au Vatican par le pape François pour une audience de plus d’une heure. De quoi apaiser leurs relations après les insultes de l’économiste ultralibéral envers le pontife ? Le président n’était en tout cas pas venu les mains vides.
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Comme le veut la tradition, les deux hommes ont échangé des cadeaux avec force de remerciements mutuels et celui reçu par le pape n’est pas anodin. Javier Milei a notamment offert au pontife des biscuits traditionnels argentins au citron et à la confiture de lait, très appréciés par celui-ci. Une belle attention lorsque l’on sait que les deux hommes sont originaires de Buenos Aires. Outre ce gâteau, le président s’est montré particulièrement courtois.
Habitué aux sorties provocantes et impulsives, le président avait, pendant sa campagne électorale, traité le pape de « personnage néfaste », d’« imbécile qui promeut le communisme » ou encore de « représentant du Malin » sur Terre. Malgré toutes ses qualifications, le pape François avait tenu à appeler le président fraîchement élu pour le féliciter. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Javier Milei s’est excusé et a assuré « respecter » le pontife.
Des discussions cordiales, mais divergentes
L’entretien au palais apostolique s’est déroulé dans une ambiance a priori détendue, les deux hommes apparaissant souriants, selon des images diffusées par le Vatican. Dans un geste très informel, Javier Milei a même donné une franche accolade à son compatriote de 87 ans qui se déplace en fauteuil roulant, l’encourageant à effectuer une visite en Argentine.
Si les échanges se sont, étonnamment, bien déroulés, Javier Milei et le Pape François n’ont pas manqué de rappeler leur divergence politique, notamment sur la question de la pauvreté, qui touche 40 % de la population argentine. Tout semble séparer le libertarien et ses postures d’extrême droite du jésuite qui prône l’aide aux plus démunis et dénonce les dérives des marchés financiers.
Les deux hommes se sont aussi contredits sur l’écologie, où Javier Milei assure que le changement climatique n’est pas « une responsabilité de l’homme », là où le pape dénonce l’impact de l’homme sur la « Maison commune ».
Le président doit poursuivre sa visite à Rome lundi après-midi par des rencontres avec le président italien Sergio Mattarella et la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni.
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