Yahoo Actualités "J'apprends un peu le métier": Oudéa-Castéra regrette les moqueries après avoir chanté "Djadja"
Amélie Oudéa-Castéra ne chantera plus de si tôt. Dans une interview accordée à Konbini ce jeudi 9 mai, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques a refusé de chantonner à nouveau Djadja, comme elle l'avait fait en mars dernier en guise de soutien à l'artiste Aya Nakamura, visée par des attaques racistes alors que son nom était pressenti pour chanter à l'occasion des Jeux olympiques de Paris.
"Je ne vais pas rechanter parce qu'on s'est un peu fichu de moi", a répondu jeudi la ministre à un internaute qui lui demandait si elle pouvait reprendre une nouvelle fois le titre, en référence à la séquence vidéo qui avait été largement relayée et surtout moquée sur les réseaux sociaux.
"Hum Djadja, hum Djadja...", avait entonné la ministre devant la presse le 10 mars dernier. "J'aime bien Djadja, j'aime bien Doudou. J'aime bien SMS, j'aime bien Hypé. Il y a du rythme, il y a de la vitalité".
Aya Nakamura, cible d'attaques racistes
"Vous savez, j'apprends aussi un peu le métier", s'est ensuite défendue Amélie Oudéa-Castéra, qui a été un temps nommée à la tête d'un ministère élargi de l'Éducation nationale et des Sports en début d'année. "On se fait un peu piéger parfois".
Elle s'est toutefois dite "fière d'avoir été l'une des toutes premières, si ce n'est la première, à vraiment (s)'insurger contre les attaques racistes dont elle a été l'objet", avant de saluer "le travail fantastique" d'Aya Nakamura. "C'est l'artiste francophone la plus écoutée. Respect", a-t-elle déclaré devant la caméra de Konbini.
Lui arrive-t-il de fredonner Djadja d'Aya Nakamura en solo? "Joker", a enfin répondu la ministre.
Une enquête a été ouverte mi-mars après un signalement de la Licra dénonçant des publications à caractère raciste visant la chanteuse franco-malienne, qui pourrait chanter du Édith Piaf lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris. La presse internationale, Emmanuel Macron ou encore la ministre de la Culture Rachida Dati ont apporté leur soutien à l'artiste, dénonçant "un racisme pur et dur".
