Les Japonais ne savent toujours pas si “Oppenheimer” sortira dans leurs salles

Quand les Japonais pourront-ils voir Oppenheimer ? Presque deux semaines après la sortie du biopic réalisé par Christopher Nolan aux États-Unis et en France, les spectateurs japonais l’ignorent.

Aucune communication officielle n’a été faite à ce sujet. Ce silence, découlant probablement de l’histoire du film, alimente les spéculations. L’œuvre, qui retrace la vie du physicien et père de l’arme nucléaire Robert Oppenheimer, risque en effet de heurter l’opinion publique de l’archipel nippon, le seul pays victime de bombardements nucléaires dans l’histoire.

“Sur ce point, circulent des rumeurs selon lesquelles le distributeur [Warner Bros.] attendrait les jours anniversaires des bombardements (le 6 août à Hiroshima et le 9 août à Nagasaki) et de la fin de la guerre du Pacifique (le 15 août) pour communiquer la date de sortie. Il est aussi possible que l’entreprise craigne que le film ne soit pas rentable dans le pays, car il se peut que les Japonais n’aillent pas voirle film qui raconte l’invention de l’arme nucléaire’, explique Akihiko Reizei, chroniqueur de l’édition japonaise de Newsweek.

Un épisode qu’il fallait éviter

Par ailleurs, un incident, susceptible de retarder encore davantage la décision de Warner Bros., vient de se produire. La dernière création de Christopher Nolan est sortie en salle aux États-Unis le même jour que Barbie, si bien que les cinéphiles du monde entier se sont amusés à parler de ces deux œuvres avec le mot-dièse #Barbenheimer.

Certains d’entre eux ont publié sur les réseaux sociaux des images de Barbie avec le champignon nucléaire, symbole des bombardements atomiques. Reprises par le compte officiel du film Barbie sur X (anciennement Twitter), elles ont fini par provoquer l’ire des internautes japonais, toujours marqués par les tragédies de Hiroshima et de Nagasaki.

Le compte a essuyé de nombreuses critiques à la suite de ces tweets, qui ont fait des bombardements de 1945 une source de plaisanteries en prenant à la légère les sentiments des victimes, regrette le journal Mainichi Shimbun.

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