Japon : l’ancien Premier ministre Shinzo Abe tué par balle

Le Japon est sous le choc.  - Credit:PHILIP FONG / AFP
Le Japon est sous le choc. - Credit:PHILIP FONG / AFP

La stupeur, l'effroi. Shinzo Abe était un Premier ministre clivant, mais que les citoyens l'aient apprécié ou détesté durant quelque neuf ans comme Premier ministre (entre 2006 et 2007, puis entre 2012 et 2020), l'assassinat par arme à feu dont il a été victime vendredi matin, en campagne électorale à deux jours d'élections sénatoriales au Japon, glace la population. Les journalistes qui suivaient l'ex-Premier ministre en déplacement pour soutenir des candidats locaux ont été choqués. La campagne a été immédiatement suspendue. La chaîne publique NHK a, sur-le-champ, interrompu ses programmes habituels pour suivre en direct les suites de cette attaque.

« C'est impardonnable en démocratie », ont réagi à l'unisson les principales figures politiques, à commencer par l'actuel Premier ministre, Fumio Kishida, ou le ministre de la Défense, Nobuo Kishi, qui est aussi le frère de Shinzo Abe. Ce sentiment est très largement partagé. Koichi Nagano, l'un des politologues les plus critiques envers la politique d'Abe, a immédiatement réagi, avant même d'apprendre le décès de l'ex-chef de gouvernement : « C'est la démocratie qui est attaquée. Il est impardonnable de s'en prendre à la vie d'un ex-Premier ministre. »

Je l’ai visé pour le tuer.

Le tireur présumé, Tetsuya Yamagami, un militaire de 41 ans, selon les médias, a été appréhendé immédiatement par les gardes du corps d'Abe, avant d'être pris en charge par la police. « J'éprouvais du mécontent envers Abe, je l'ai visé [...] Lire la suite