Jamais la superficie de la banquise arctique n'a été aussi faible pour un mois d'octobre

Selon les données satellites utilisées par l'Institut météorologique danois DMI, la superficie de la glace en Arctique au mois d'octobre 2020 est la plus faible jamais enregistrée depuis le début des mesures en 1979.

Nouveau cri d'alarme pour la banquise arctique : sa superficie n'a jamais été aussi faible pour un mois d'octobre, selon des données présentées mercredi par l'Institut météorologique danois DMI. La banquise arctique rétrécie est une nouvelle manifestation du réchauffement climatique qui touche cette région du monde particulièrement vulnérable à la hausse des températures.

Depuis les années 1990, le réchauffement est deux fois plus rapide au pôle Nord qu'ailleurs sur la planète. Air, glace et eau interagissent dans un cercle vicieux de réchauffement. «La superficie de la banquise arctique en octobre va être la plus faible jamais enregistrée et le taux de croissance de la banquise est plus lent que la normale», a relevé auprès de l'AFP Rasmus Tonboe, expert au DMI. Selon les données satellites préliminaires utilisées par l'institut, sa superficie était de 6,5 millions de kilomètres carrés le 27 octobre.

La banquise est la glace qui se forme sur l'eau. Tous les ans, une partie fond l'été - elle atteint alors environ 5 millions de kilomètres carrés et se reforme l'hiver, de façon normale, pour atteindre quelque 15 millions de kilomètres carrés mais avec le réchauffement climatique, elle fond de plus en plus l'été, et sa superficie hivernale se réduit aussi.

A lire :"Ce monde est menacé" ! Retour de la plus grande expédition jamais menée au pôle Nord

Les satellites observent de façon très précise ces superficies depuis 1979, et la tendance à la réduction est nette. Pour M. Tonboe, le mois d'octobre a établi un «record» inégalé depuis 41 ans. Lors de ce seul mois, la couche de glace a rétréci de 8,2% sur dix ans.

Moins il y a de glace, moins les rayonnements solaires sont reflétés

«C'est une tendance que nous avons(...)


Lire la suite sur Paris Match