“Sans jamais nous connaître”, un film “d’une tristesse sublime”, qui “scintille et fait mal”

Étoile montante du cinéma d’outre-Manche, l’Irlandais Paul Mescal est de retour sur les écrans, en duo amoureux avec l’excellent Andrew Scott, dans le poignant Sans jamais nous connaître, sorti en France ce mercredi 14 février. Ce long-métrage doux-amer signé Andrew Haigh a été unanimement acclamé par les quotidiens britanniques. The Daily Telegraph applaudit un “poème urbain d’une tristesse sublime” qui explore les profondeurs de la solitude, du deuil, de l’amour et le poids du regard de la société sur la vie des personnes gays.

Andrew Scott campe Adam, un scénariste quadragénaire qui tente d’écrire sur ses parents, décédés dans un accident de voiture lorsqu’il n’avait que 12 ans. Il semble être le seul résident d’une tour fantomatique de Londres jusqu’à ce qu’un voisin beaucoup plus jeune, Harry, interprété par Paul Mescal, ne toque à sa porte un soir, soûl, paraissant plus esseulé encore que le héros. Mais leur début de romance est vite entravé par les tourments d’Adam, happé par ses voyages vers sa maison d’enfance en banlieue, où il retrouve miraculeusement ses parents tels qu’ils étaient avant leur décès.

Inspiré par le roman du Japonais Taichi Yamada Présences d’un été (éd. Philippe Picquier), le film est par ailleurs autobiographique, une partie ayant même été tournée dans la maison d’enfance du cinéaste, Andrew Haigh, 50 ans.

Les fantômes du passé

Pour The Guardian, l’histoire porte sur “cette période de l’âge moyen où on s’aperçoit qu’on est probablement plus près de la mort que de la naissance, que rien ne garantit qu’on vivra sa vie en couple et que ses parents étaient des gens ordinaires, vulnérables – tout comme soi”.

Les retrouvailles d’Adam avec ses géniteurs donnent lieu à certaines des scènes les plus intenses et métaphysiques du film. “Leurs conversations sont simples mais douloureusement familières, parsemées d’aveux que tout enfant orphelin ou négligé rêverait d’entendre. C’est un désir perturbant mais pressant : vos parents manifesteraient-ils des regrets s’ils étaient confrontés au mal qu’ils vous ont fait ?” résume The Independent.

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