Jake Sullivan, un copilote pour la Maison Biden

C'est audacieux et peut-être utopique. Depuis 1953, date à laquelle le général républicain Dwight Eisenhower a créé le Conseil de sécurité nationale (NSC) à la Maison Blanche pour conseiller le président sur toutes les grandes questions de politique étrangère et de défense, rares sont les dirigeants américains à avoir voulu se servir de cet instrument pour mettre la diplomatie au service de la domestic policy. C'est pourtant ce que Joe Biden et Jake Sullivan vont tenter de faire. Ils n'agissent pas en ce sens par esprit de doctrine mais parce que cela correspond à une époque, celle de la montée des populismes, intimement mêlée aux grandes secousses de la mondialisation et à l'essor de la Chine.

Jake Sullivan, 45 ans, a suivi cette évolution de très près. Passionnément démocrate, champion de débat au lycée et à l'Université, avocat et juriste mais aussi émissaire secret puis discret des Etats-Unis auprès de l'Iran au cours de la présidence Obama, il a surtout compris les limites du cloisonnement entre politique intérieure et extérieure lorsqu'il a été nommé par Hillary Clinton à la tête du Policy Planning au Département d'Etat, le laboratoire des idées nouvelles en matière de diplomatie et de relations internationales. Conseiller diplomatique de la candidate démocrate lors de la présidentielle contre Donald Trump en 2016, il a compris les raisons de l'échec.

Jake Sullivan, un enfant du Midwest

Trump avait visé l'angle mort des démocrates en ralliant les oubliés de la mondiali...


Lire la suite sur LeJDD