Jair Bolsonaro peut-il torpiller l'élection présidentielle brésilienne ?

Les ennuis s'amoncellent pour le président brésilien d'extrême droite. D'abord dans la rue, alors que pour la quatrième fois en moins de trois mois des dizaines de milliers de citoyens ont manifesté hier dans plus de 280 villes à l'appel de l'opposition et des syndicats. Ceux-ci demandaient de nouveau la destitution de Jair Bolsonaro, en même temps qu'un accès au vaccin pour tous et le prolongement des aides mises en place pour amortir le choc causé par l'épidémie de coronavirus. Ensuite devant la Commission d'enquête parlementaire du Sénat, qui questionne depuis fin avril sa gestion chaotique de la pandémie, et vient de prolonger ses travaux pour plusieurs mois. Enfin, dernier ennui, celui de son état de santé : le chef de l'État, 66 ans, hospitalisé la semaine dernière pour une occlusion intestinale, bénéficiait toujours hier d'un suivi en ambulatoire.

Lire aussi - Présidentielle au Brésil : João Doria, le gouverneur de São Paulo, se pose en homme providentiel 

Alors que l'élection présidentielle doit se tenir en octobre 2022, les derniers sondages le donnent largement battu par l'ex-président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva, qui caracole à 46 % des intentions de vote au premier tour, contre 25 % pour le candidat sortant. En difficulté sur tous les fronts, l'ex-parachutiste a contre-attaqué ces derniers mois en dénonçant les manquements du système de vote électronique, en vigueur depuis 1996. Jair Bolsonaro exige notamment l'impression d'un reçu, pour que chaque suffra...


Lire la suite sur LeJDD