"J'ai vu mon pote se faire tuer devant moi" : le récit des amis de Thomas, tué lors d'un bal à Crépol

"On était juste là pour s'amuser entre copains". Plusieurs amis de Thomas, tué à l'arme blanche lors d'un bal à Crépol, ont décrit dans un podcast du Dauphiné libéré la soirée "cauchemar" du 18 novembre.

Selon leur témoignage, "entre 15 et 20 personnes ont encerclé la salle des fêtes" alors que le bal organisé dans ce petit village de la Drôme touchait à sa fin. "Ils ont essayé de forcer l'entrée et une bagarre a éclaté avec les vigiles", raconte un participant.

Très vite, la "boucherie" a commencé. "Dehors, j'ai vu mon pote se faire tuer devant moi", raconte un ami de Thomas, qui explique avoir "pris un couteau dans l'épaule".

"Ça plante! ça plante !"

Selon un autre camarade du jeune rugbyman, Thomas était en train de fumer à l'extérieur quand il a été agressé. "Un autre pote s'est fait planter. J'ai mis mes mains sur son dos pour faire garrot, j'avais du sang partout, c'était l'horreur", poursuit-il.

Certains participants disent n'avoir pas saisi immédiatement la gravité de la situation. "J'ai compris que c'était grave quand j'ai entendu mon cousin dire 'ça plante! ça plante!'", raconte un autre ami de Thomas.

"Les vigiles nous ont enfermés à l'intérieur. On a vécu ça comme attentat", raconte une adolescente. Dans la petite salle des fêtes, les jeunes interrogés décrivent des scènes de panique.

"Ça criait dans tous les sens. On voyait les gens rentrés avec les t-shirts pleins de sang", raconte une participante de la soirée. "Certains voulaient aller se battre, d'autres nous disaient de rester à l'intérieur. Ça a créé des conflits", se rappelle un autre.

"Pas une simple bagarre"

Les jeunes interrogés par le Dauphiné Libéré sont unanimes: "ce n'était pas une simple bagarre" entre deux groupes rivaux. "On ne les connaissait pas", assurent-ils, alors qu'à Crépol, "tout le monde se connaît".

Sous le choc, la petite bande pleure la mort d'un ami très apprécié, "pote avec tout le monde". "Thomas, c'était comme un frère, il était tout pour moi", confie un ami de l'adolescent. "Il n'avait rien demandé à personne. C'est un cauchemar", ajoute une autre proche, en pleurs.

Choqués, les adolescents ne se sentent pas capables de retourner dans un bal: "après ça, on osera plus sortir comme avant".

Article original publié sur BFMTV.com

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