«J'ai perdu ma famille»: en Centrafrique, les recherches se poursuivent après le naufrage meurtrier

En Centrafrique, plusieurs dizaines de personnes ont péri dans le naufrage d'une péniche. L'embarcation, qu'on appelle aussi baleinière, était surchargée. Le drame s’est produit sur la rivière M’poko, au sud-ouest de Bangui.

Avec notre correspondant, Rolf Stève Domia-Leu

Au milieu de l'eau, des chaussures, des vêtements et des débris sont éparpillés autour de l'embarcation pulvérisée. Plusieurs heures après le naufrage meurtrier, une équipe de piroguiers part à la découverte des débris de la baleinière. Cette embarcation de 20 mètres de long et 3 mètres de large, essentiellement construite en bois, est en activité depuis une dizaine d'années, selon des témoins.

Et même si la rivière M’poko est agitée ce samedi, les secouristes poursuivent leurs recherches. « Nous avons déjà repêché une dizaine de corps sans vie, pour la plupart des femmes et des enfants. C'est la surcharge et la vétusté de l'embarcation qui sont à l'origine du drame », explique l'un d'eux. Firmin est piroguier. « Il y avait plus de 300 personnes dans la baleinière. Elles se rendaient au village Mokola pour enterrer leur chef. C'est 100 m après son départ que la baleinière s'est brisée en 2 à cause d'une surcharge », raconte-t-il.

Sans moyen de secours adéquat, les piroguiers et des habitants se sont mobilisés pour tenter de sauver les naufragés. « Nous avions dépêché une dizaine de pirogues sur les lieux du naufrage, mais les victimes nombreuses. Certains d'entre nous ont nagé pour sauver des femmes et des enfants », raconte le piroguier.


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