«J'ai besoin de me sentir libre pour montrer que nous n'avons pas peur de l'Etat islamique»

Un gyrophare de police

A Toulouse, des manifestants ont formé une chaîne humaine. Les slogans qu'ils scandaient était surtout hostiles à l'état d'urgence et portaient peu sur les questions environnementales. Le rassemblement s'est ensuite dispersé sans incident.

La chaîne humaine va du square Charles-de-Gaulle à la place Jeanne-d’Arc. Malgré l’interdiction de la préfecture, les manifestants – un millier selon les organisateurs, 400 selon la police – se sont rassemblés ce dimanche dans le centre-ville de Toulouse. Hélicoptère de gendarmerie, brigades anticriminalité (BAC) et CRS en tenue antiémeute : serrée de près, la manif interdite s’est déroulée sans incidents, contrairement au rassemblement parisien qui s'est conclu par des échauffourées et une centaine d'interpellations.

Gérard Onesta, ancien député européen et tête de liste Europe Ecologie les Verts (EE-LV) aux régionales, a bravé l’interdiction. Il se dit «estomaqué» par les avertissements et menaces de sanctions proférées par un membre du cabinet du préfet. «Comme tous ici, j’ai besoin de me sentir libre, de montrer que nous n’avons pas peur de l’Etat islamique», dit-il. Les slogans lancés ça et là se focalisent plus sur l’état d’urgence que sur les questions environnementales. «Nos dirigeants se trompent de combat contre le terrorisme en bombardant en Syrie, et ils ne sont pas dans le combat sur les questions environnementales», lance Quentin, 28 ans, étudiant en biologie. Ceux qui ont commis les attentats de Paris ont mon âge. Il y a des causes profondes à leur dérive que l’état d’urgence ne réglera pas.»

La chaîne humaine improvisée se répand dans la foule des toulousains venus faire leurs emplettes au marché de Noël. «On interdit les manifestations mais pas les grands rassemblements commerciaux. Il n’y a pas plus de risque à manifester que de se rendre dans les commerces», remarque Camille, 19 ans, militant de la Voie prolétarienne.

Suivi de près par le dispositif policier, le cortège improvisé se scinde (...)

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