"J'ai beaucoup d'emmerdements" : la fin de l'état de grâce pour Jean Castex

« J'édicte des mesures. Ça ne fait parfois pas plaisir, mais c'est mon devoir. Et même si j'en prends plein la figure en ce moment, ce n'est pas grave. J'assume », balaye Jean Castex dans « Le Parisien ».

Selon Le Parisien, le Premier ministre peine à convaincre en interne et souffre de la comparaison avec Édouard Philippe, son prédécesseur.

Il savait l'exercice périlleux. La nomination de Jean Castex comme Premier ministre le 3 juillet dernier avait pu étonner. Haut fonctionnaire et jamais nommé dans un gouvernement jusqu'alors, son travail pour le déconfinement du pays avait été loué par tous. Mais un peu plus de trois mois plus tard, le principal intéressé le reconnaît sans peine dans Le Parisien : « C'est vrai que j'ai beaucoup d'emmerdements ! » « Mais je suis là... et à la manœuvre », ajoute Jean Castex, conscient que les critiques et les « emmerdements » sont « inhérents » à sa fonction. D'autant plus dans le contexte actuel, qui l'oblige à monter au créneau pour se faire le porteur de mauvaises nouvelles pour les Français ou à jouer au Père Fouettard, quand il brandit la menace de nouvelles mesures face aux chiffres alarmants du coronavirus.

« J'édicte des mesures. Ça ne fait parfois pas plaisir, mais c'est mon devoir. Et même si j'en prends plein la figure en ce moment, ce n'est pas grave. J'assume », balaye l'ancien maire de Prades, dans les Pyrénées-Orientales. Difficile aussi de prendre la suite d'Édouard Philippe, au firmament dans les sondages au moment de son départ du gouvernement. « Les sondages, il ne les regarde pas, donc il ne les commente pas », assure l'entourage de Jean Castex. Ce dernier n'a donc pas vu qu'il avait perdu 9 points dans le dernier sondage Ifop pour Paris Match (46 % de Français qui approuvent son action), alors que sa cote de confiance dans celui de l'institut (...)

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