“J’ai testé pour vous les lettres de motivation écrites par l’IA”

Alors que de plus en plus de responsables des ressources humaines se plaignent de recevoir des CV et des lettres de motivations écrites par l’intelligence artificielle (IA), la journaliste britannique Sophie Wilkinson a voulu faire l’expérience elle-même et l’a raconté dans les pages du Times.

Elle souligne tout d’abord l’hypocrisie des recruteurs :

“ [Les recruteurs] sont tout simplement furieux que les candidats les affrontent dans une course aux armements numériques qui s’intensifie.”

D’ailleurs, “il n’existe pas de moyen meilleur ou plus rapide de remplir une candidature qui répondra aux critères recherchés par l’IA des recruteurs”. Chaque partie utilise l’IA. Il n’y aurait donc aucune raison de s’en priver. Cela est d’autant plus vrai que le marché de l’emploi s’est resserré : selon le site de petites annonces Reed.co.uk, il y a eu 17 % d’offres d’emploi en moins au premier semestre 2023 par rapport au premier semestre 2022, tandis que les demandes ont augmenté de 19 % sur la même période. Pire encore, de plus en plus d’offres sont des “offres fantômes”, pour des postes qui ne seront jamais pourvus.

La généralisation du télétravail a renforcé la compétition puisque le marché de l’emploi est devenu vraiment national voire international. Dans un tel contexte, “pourquoi devrais-je postuler seule et me rendre la tâche plus ardue alors que l’accès à l’emploi est encore plus difficile ?” se demande Sophie Wilkinson.

Elle a postulé à des offres en tant que commerciale, que manageuse et que créatrice de contenu. Pour ce faire, elle a écrit elle-même trois lettres, puis a demandé à ChatGPT de les personnaliser en fonction de chaque annonce : en quelques secondes, le résultat apparaît, avec des mots-clés des annonces émaillés dans le texte “comme des étincelles de soleil sur le rivage”. Sophie Wilkinson les a ensuite retravaillées pour apporter une touche personnelle finale. “Cela ne m’a pas encore permis d’obtenir un entretien, mais cela pourrait venir autant de moi et du marché du travail que de mon recours à l’IA.”

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