“J’ai une réunion à 3 h 30 du matin” : le rythme exténuant des nomades numériques

Il y a l’image que l’on se fait du nomade numérique. Travaillant sous le soleil d’un pays chaud avant de partir à la plage ou en randonnée une fois la journée finie. Mais la réalité est souvent bien moins rose, rapporte le média économique Bloomberg. Car s’installer loin de son employeur ou de ses clients signifie également devoir composer avec un décalage horaire plus ou moins important.

“De nombreux travailleurs à distance qui se sont installés dans des lieux éloignés travaillent en horaires fractionnés, se connectant quelques heures le soir jusqu’à minuit, avant de dormir quelques heures et de se réveiller pour se reconnecter”, résume le site américain, qui a rencontré Therese-Heather Belen, qui télétravaille depuis plusieurs pays d’Asie du Sud-Est.

Sa journée de travail se découpe en plusieurs segments afin de rester en contact avec son entreprise, installée à New York. Pour composer avec un décalage horaire de douze heures, cette cadre travaille du soir au petit matin, tout en se ménageant des pauses pour dormir un peu.

“Ce soir, j’ai une réunion à laquelle je dois participer entre 3 h 30 et 4 heures du matin, explique-t-elle. J’ai de très nombreuses alarmes réglées sur différentes heures, ce qui me permettra d’assister à cette réunion, ensuite je me rendormirai.”

Emploi du temps infernal

Selon Tue Le, directeur général de Remote Year, une entreprise qui facilite les déplacements des travailleurs à l’étranger, 15 % de ses clients travaillent de nuit pour respecter le fuseau horaire américain, tandis qu’un tiers préfère des horaires flexibles comme tôt le matin pour pouvoir échanger avec les collègues restés au pays.

Si le travail nocturne convient à Therese-Heather Belen, il ne peut être généralisé à tous les nomades numériques. D’autant plus que les chercheurs alertent régulièrement sur les effets néfastes d’une mauvaise hygiène de sommeil. Fatigue chronique, difficultés de concentration et sautes d’humeur figurent, notamment, parmi les conséquences de nuits trop courtes ou hachées.

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