J.K Rowling dénonce une loi écossaise contre les discriminations transphobes

Dans une publication sur les réseaux sociaux, l’auteure d’Harry Potter a fustigé cette nouvelle législation destinée à lutter contre l’incitation à la haine.

« J’ai hâte d’être arrêtée à mon tour ». J.K Rowling a écrit une nouvelle publication transphobe sur les réseaux sociaux ce lundi 1er avril, en réaction à l’entrée en vigueur d’une loi en Écosse destinée à lutter contre l’incitation à la haine, notamment envers les personnes transgenres.

La nouvelle loi vient renforcer la législation existante et élargit le délit d’incitation à la haine notamment à la transidentité. Les femmes ne sont pas concernées par le nouveau texte, mais le gouvernement indépendantiste a promis une prochaine loi dédiée pour lutter contre la misogynie.

J.K Rowling s’enfonce dans la transphobie

Au premier jour de son entrée en vigueur lundi, les détracteurs de la loi ont mis en avant les risques qu’elle représente, selon eux, pour la liberté d’expression. J.K Rowling a été leur porte-voix, estimant que « la législation laisse la porte grande ouverte aux abus de la part de militants qui veulent réduire au silence celles d’entre nous qui dénoncent les dangers de supprimer les espaces réservés aux femmes », dans une série de messages sur X où elle cite des cas de personnes transgenres condamnées pour viol ou agression sexuelles sur des femmes ou des jeunes filles.

« Il est impossible de décrire précisément ou s’attaquer à la réalité de la violence et de la violence sexuelle commise à l’encontre des femmes (...) sauf si on a le droit d’appeler un homme un homme », a poursuivi l’auteure d’Harry Potter, qui s’est exprimée ces dernières années de manière très virulente en faveur des droits des femmes, qu’elle a opposés parfois à la cause des militants transgenres.

Une arrestation possible ?

« Liberté d’expression et de croyance sont terminées en Écosse si la description précise du sexe biologique » est vue comme une infraction pénale, a-t-elle ajouté, disant son impatience d’être arrêtée si ces propos sont jugés comme tombant sous le coup de la nouvelle loi.

Comme le souligne franceinfo, la colère de J.K Rowling survient après la déclaration d’une ministre, Siobhian Brown, ce lundi matin sur la BBC. Questionnée sur le fait que l’écrivaine pourrait être arrêtée à cause de ses positions, avec cette nouvelle loi, la ministre a répondu : « Cela pourrait être signalé et il pourrait y avoir une enquête ». Et a ajouté : « Déterminer si c’est un crime, c’est à la police de le faire. »

Cela fait désormais cinq ans que l’autrice aux quelque 600 millions de livres vendus s’enfonce dans la transphobie. En 2019, J.K Rowling avait pris la défense d’une femme ayant été licenciée pour des propos transphobes. En 2020 elle avait elle-même versé dans la transphobie partageant un article évoquant « les personnes ayant leurs règles ». « Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces personnes. Que quelqu’un m’aide. Feum ? Famme ? Feemm ? », ironisait-elle.

Le Premier ministre écossais dénonce la « désinformation » autour de cette loi

« Très fier » du texte, le Premier ministre écossais Humza Yousaf s’est quant à lui dit « très confiant dans la capacité de la police écossaise » à le mettre en œuvre « comme il se doit », face aux craintes exprimées.

Le dirigeant écossais a en outre dénoncé de manière répétée la « désinformation » qui règne selon lui autour de cette législation, dont il met en avant les garanties pour protéger la liberté d’expression et lutter contre les poursuites abusives.

Fin 2022, le Parlement écossais avait adopté une loi facilitant le changement de genre, que le gouvernement britannique avait bloquée, une première, en invoquant notamment des risques de « complications significatives en créant deux régimes de reconnaissance du genre au sein du Royaume-Uni ».

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