“J’ai découvert l’Italie et je n’ai pas voulu repartir” 3/4

Je parcourais l’Italie en voyage organisé quand j’ai vu le lac Trasimeno pour la première fois – nous étions en 2007, et je venais de commencer un boulot de professeur de créations textile à l’université de Wellington [en Nouvelle-Zélande]. Je voulais profiter au maximum des longues vacances d’été pour visiter des endroits où je n’avais jamais été.

Nous nous sommes arrêtés pour déjeuner sur le lac et je n’avais aucune envie de repartir – tout était sublime et je me suis dit tout de suite que j’adorerais vivre ici. Le site est entouré de collines, et d’un calme absolu. Je savais que c’était l’endroit de mes rêves.

“J’ai développé une addiction à Rightmove, un site d’annonces immobilières, et quelques mois plus tard, j’étais de retour en Ombrie avec un agent immobilier pour acheter un bien.”

Il pleuvait des cordes et je n’avais pas envie de cette visite. J’étais déçue par la maison, elle était très moche vue de l’extérieur. Pourtant dès que j’ai passé le pas de la porte, je suis tombée follement amoureuse du lieu. L’endroit avait été entièrement rénové, mais tout le cachet de l’ancien avait été conservé : des poutres, des tomettes en terre cuite, des appuis de fenêtres en pierre, et la maison était au cœur d’un petit hameau ravissant. Je l’ai payée 135 000 euros, et c’est toujours mon endroit préféré au monde.

“J’avais cette idée complètement folle d’installer une école de création textile en Italie.”

À chaque visite, je repartais gonflée à bloc par la beauté de la région, son énergie et son dynamisme, les couleurs, les textures et ce souffle créatif permanent. J’étais célibataire à l’époque et je venais en voiture de Stroud [au Royaume-Uni] chaque été, toute seule dans ma petite C1, pour séjourner dans ma résidence secondaire.

Déménager pour de bon en Italie restait un rêve – même moi, je n’y croyais pas. Pourtant quand mes parents sont morts d’un cancer – à huit jours d’intervalle – juste avant Noël 2014, je me suis rendu compte à quel point la vie était courte. Celui qui était encore mon fiancé à l’époque et moi avons démissionné et décidé de nous installer en Charente, en France.

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