“J’ai décidé de vivre ma retraite à l’étranger”

“Des villes accessibles à pied, des services sociaux et médicaux disponibles, un coût de la vie abordable” : voilà ce qui pousse de très nombreux seniors américains à s’expatrier pour leur retraite, selon le site de la chaîne CNN. Tout n’est pourtant pas toujours rose pour ceux qui franchissent le pas, et “il y a souvent plus de bureaucratie que de bruschetta”, s’amuse CNN, qui souligne que, selon un sondage de 2024, le nombre de candidats américains à l’expatriation a triplé en trente ans.

Si certains pays ont profité de cette tendance pour assouplir leurs règles d’immigration et attirer cette population, il reste que “déménager à l’étranger n’est pas une tâche simple, et les retraités se retrouvent souvent dépassés”. Il faut en effet repartir de zéro, du permis de conduire à l’ouverture d’un compte en banque, tard dans la vie et sans le soutien immédiat de sa famille et de ses proches. Il existe donc tout un “écosystème de petites entreprises” qui aident les retraités à s’expatrier. Kathleen Peddicord, fondatrice et PDG du cabinet de conseil Live and Invest Overseas, en fait partie et affirme que son activité a explosé.

Une question d’argent et de santé avant tout

Pour mieux comprendre ce phénomène, CNN a rencontré trois couples : les Barnett, installés au Portugal, les Dunbar-Ipppoliti, en Italie, et les Dahl, au Mexique. Au moment de la pandémie, Laura Barnett, 54 ans, a eu envie de partir au Portugal pour trois ans avant d’y vivre de façon permanente. Sa principale motivation était le coût des soins médicaux dans son pays : “[Les États-Unis] ont mis en place un système dans lequel, même si nous avons l’argent nécessaire pour couvrir nos dépenses quotidiennes – loyer, nourriture, déplacements –, tout d’un coup il y a cet autre poste appelé soins de santé. Cela représente environ 1 500 dollars par mois, soit plus que le paiement pour notre maison.”

En attendant d’avoir leur carte de résident permanent, les Barnett ne peuvent pas se rendre aux États-Unis aussi souvent qu’ils le voudraient, laissant leurs parents âgés seuls, ce qui les inquiète. Autre difficulté : l’apprentissage du portugais. Enfin, le gouvernement a revu à la baisse les avantages fiscaux accordés aux retraités étrangers. Malgré tout cela, le coût de la vie deux fois élevé qu’aux États-Unis les conforte dans leur choix.

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