Jérusalem: «Se retrouver emprisonné ne changera pas la décision de Trump»

Des heurts se sont produits à Jérusalem entre soldats israéliens et manifestants palestiniens, ce vendredi 15 décembre.

En ce deuxième vendredi de «colère», la mobilisation palestinienne reste limitée mais ne faiblit pas, ponctuée par des heurts violents.

La rue est-elle le bon thermomètre? A Jérusalem, la question est dans toutes les têtes, celles des observateurs tout comme des autorités, face à la difficulté à appréhender la nature du mouvement de protestation palestinienne, dix jours après le séisme diplomatique provoqué par la décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

Vendredi midi, tous les regards se portaient à nouveau sur la vieille ville de Jérusalem, à la sortie de la prière hebdomadaire sur l’esplanade des Mosquées, totem national palestinien et troisième lieu saint de l’Islam, qui cristallise les craintes et les colères. La situation y restait volatile, voire plus tendue que le vendredi précédent, mais loin des prévisions apocalyptiques.

Si les autorités israéliennes n’avaient pas restreint l’accès à la mosquée, une mesure sécuritaire déployée par le passé en de pareilles circonstances, notamment lors de la «crise des portiques» de l’été, elles avaient considérablement renforcé leur dispositif. La porte de Damas était ainsi barricadée pour empêcher tout rassemblement, les journalistes parqués sur les marchés pour limiter les mouvements des caméras. A intervalle régulier, les barrages filtrants mis en place par la police et les Magav, les gardes-frontières israéliens, pour en contrôler l’affluence, étaient forcés par la foule immobilisée dans les ruelles de la vieille ville, provoquant de vives tensions.

Sprays de gaz et charges brutales

Ainsi, peu après la sortie de la prière, devant l’Hospice autrichien, deux hommes tentent de boxer les policiers casqués alors que la foule scande «Al-Quds [nom arabe de Jérusalem, ndlr] est Arabe!», avant de tomber sous une pluie de coups et d’être rapidement exfiltrés, fers aux poignets. La police israélienne répond à la bronca par quelques sprays de gaz et charges brutales, avant que le calme ne retombe (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Cisjordanie: un Palestinien portant une apparente ceinture d’explosifs abattu
Pays-Bas: la police militaire tire sur un homme armé d’un couteau à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol
La mobilisation des Palestiniens pour Jérusalem fait quatre nouveaux morts
Corée du Nord: Tillerson réclame une communication «ouverte»
Le procès de Salah Abdeslam à Bruxelles reporté, un nouveau calendrier fixé lundi